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Edito : Choguel, sabali !

Le très bouillant Premier ministre de la Transition, Choguel Kokalla Maïga, joue à un jeu dangereux : la ruse. Et cela a forcément un prix. Face à malin et demi, le malin termine toujours sa course dans le ravin. Choguel, par ses faits et agissements, est en train d’isoler dangereusement le Mali qui est pays très fragilisé. Ces propos fracassantes tenusà la tribune des Nations unies et sur les médias russes RT à l’encontre de la France sont en train de rendre difficiles la situation que vit le Mali.

Il fait comme si tous les problèmes du Mali sont causés par la France et les autres. Misau pilori par la délégation des Nations unies qui l’a sommé de respecter le délai de la Transition, Choguel a, à travers son ministre des Affaires étrangères, expulsé le représentant spécial de la Cedeao au Mali. Choguel, i te sabali ! Un bras de fer avec la France et l’organisation sous-régionale ouest-africaine (la Cedeao) en ces moments n’arrange le pays. Le Mali seul ne peut rien sans les autres. Le PM Choguel joue à un jeu dangereux pour lui-même, pour les militaires au pouvoir et pour la République. Le mal est très profond, les priorités sont multiples et l’insécurité gagne du terrain. Pensons plus à l’essentiel car chaque seconde est précieuse. Et ce n’est à la France, encore moins la Cedeao, de se substituer à l’Etat malien dans la sécurisation des Maliens et de leurs biens.

En effet, ce dont notre pays a besoin aujourd’hui, c’est le rassemblement de toutes et de tous pour faire face aux défis qui sont les nôtres, à savoir la lutte contre l’insécurité sous toutes ses formes, la lutte contre la mauvaise gouvernance, l’apaisement du front social afin que nos enfants puissent connaître une année scolaire bien réussie. Et enfin, la réduction des prix de certaines denrées alimentaires de première nécessité. C’est à cela que le Premier ministre Choguel et son gouvernement doivent s’atteler au lieu de continuer à répéter en longueur de journée que c’est la France qui finance et qui arme les terroristes contre l’État du Mali. Ces genres discours ne relèvent pas de votre ressort, M. le Premier ministre. J’ai l’impression que le bouillant et très bavard Choguel confond la République à une rue publique, au service d’un clan. Car il ne cesse d’accentuer le fossé entre le Mali et ses partenaires et entre les Maliens. Son entêtement et sa vision unilatérale des choses sont entrain de maintenir notre pays dans l’impasse. Travaillant d’arrachepied à une prolongation de la Transition, alors qu’il avait juré devant le monde entier que le délai de la Transition sera respecté et que les élections seront tenues à la date indiquée, Choguel impose la tenue d’une rencontre dénommée ‘’ Assisses nationales pour la refondation du Mali (ANR)’’. Des assisses au forceps, puisqu’il n’a pas l’aval de la classe politique qui a indiqué qu’elle sera une assisse de trop. L’objectif recherché par l’ex-président du Comité stratégique du M5-RFP est, à travers ces ANR, une prolongation du délai de la Transition. Pour ce faire, la stratégie utilisée est le populisme et la démagogie. Les moyens utilisés sont les réseaux sociaux : des ‘’vidéomen’’ à la manœuvre. Quand le PM Choguel était dans la rue, il ne voulait pas de la prolongation. Il était “patriote”. Ses adversaires politiques qui sont contre la prolongation étaient traités “d’apatrides”. Cette stratégie de communication de la Primature visant à diviser les Maliens en « Fasoden-niouman » et « Fasoden-djiougou » n’est pas dans l’intérêt du Président de la Transition. Les vidéomen du PM veulent l’affaiblir pour pouvoir l’anéantir. L’étiquette peut vendre, mais la qualité intrinsèque du produit reste l’essentiel. Personne n’est plus Malien que l’autre. Ceux qui sont pour la prolongation de la durée de la Transition ne sont pas plus patriotes que ceux qui sont contre.

Le Président de la transition, le colonel Assimi Goïta, doit éviter de tomber dans le piège de la division et de la diversion de son PM. Le Mali a besoin de tous ses partenaires ainsi que de tous ses fils en cette période critique de son histoire. Aucun sacrifice n’est et ne sera de trop pour apaiser et rassembler. À défaut, c’est le pire qui pourrait se produire. Dieu nous en préserve !

Aliou Touré

Source: Le Démocrate

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