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Écoles médersas: les enseignants exigent le paiement de leurs arriérés de salaire

Les enseignants des médersas ont appelé le lundi dernier les autorités de la Transition à la date d’ouverture des écoles fixée au 25 de ce mois au cours d’un point de presse tenu à leur siège sis à Lafiabougou. À défaut, ils leur demandent la mise en place d’un mécanisme de prise en charge de leurs salaires.

 

L’Union des enseignants de la langue arabe au Mali (UELAM) a tenu ce 11 janvier un point de presse. L’objet de la rencontre a porté sur l’ouverture des écoles fermées à cause de la pandémie de la maladie à Coronavirus. Le point de presse était animé par le président de l’UELAM, Moustapha TRAORE qui avait à ses côtés de nombreux militants de l’association créée en 1991.
À l’image d’autres enseignants d’écoles privées, Moustapha TRAORE a affirmé que les maîtres des médersas souffrent des conséquences de la fermeture des classes. En plus de ne pas avoir d’activités pédagogiques, ils sont, dit-il, sans salaire. « Depuis mars 2020 date à laquelle le Mali a enregistré ses premiers cas positifs à la Covid-19, beaucoup d’enseignants de médersa n’ont pas perçu de salaire », a affirmé le Président TRAORE. Pour lui, c’est une situation très difficile et insoutenable puisque, rappelle-t-il, ils sont tous des pères et responsables de famille. « Nous avons des dépenses de nos familles respectives à prendre en charge comme payer les loyers, soigner les enfants, les nourrir, etc. », a-t-il ajouté.
Face à la situation, l’UELAM, par la voix de son président, exhorte les autorités à respecter leur décision d’ouverture des écoles prévue à la fin de ce mois. Celles-ci doivent prendre les dispositions nécessaires à cet effet. « La double vacation peut être notamment instaurée afin de réduire l’effectif des élèves dans les salles et de renforcer les mesures de protection dans les établissements », a préconisé le Président de l’UELAM.
A défaut de tenir à date sa décision, l’Union demande à l’État de prendre des mesures d’accompagnement pour soutenir ses membres par notamment la prise en charge de leurs salaires. « En cas de prolongement de la date annoncée, nous sollicitons les autorités de trouver un mécanisme pour venir en aide aux enseignants évoluant dans les deux structures (médersas et écoles privées) dans un bref délai », a sollicité le Président TRAORE qui soutient que les enseignants n’ont pas d’autre revenu que les prestations des services rendus dans les structures.
Également, il a déploré que certains établissements qui ont reçu leur subvention de la part de l’État n’aient pas daigné payer des arriérés de salaire de leur corps professoral. « Nous pensons que l’État doit veiller à ce que l’argent qu’il accorde aux écoles privées serve la cause du système. Les autorités devraient s’assurer que le salaire des enseignants soit payé et de prendre des sanctions contre les contrevenants. Mais rien de tout cela n’a été fait», s’est indigné M. TRAORE. C’est pourquoi, sollicite-t-il, l’implication des autorités de la Transition pour le paiement de leurs arriérés de salaire. « Depuis le début de cette pandémie, le monde de l’enseignement est laissé pour compte », s’est-il plaint.
En outre, le conférencier a regretté que même au sein du Haut conseil islamique dont ils sont membres, l’UELAM a été marginalisée dans la distribution des vivres. Sur les 500 tonnes données au Haut conseil islamique, l’UELAM n’a eu droit qu’à 7 tonnes soit 150 sacs de 50K. « Ce que nous avons reçu ne pouvait même pas être partagé entre nos membres d’une commune à plus forte raison entre tous les membres. Or, nous sommes représentés sur tout le Mali», a dénoncé le conférencier.

Par Sikou BAH

Source : INFO-MATIN

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