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Écoles agropastorales de Ségou: le Dr Nango échange avec les responsables

Le ministre de l’Élevage et de la pêche, le Dr Nango DEMBELE, a visité, le vendredi 16 décembre, les écoles agropastorales de Ségou pour s’informer de la nature et la qualité des formations données, s’imprégner des difficultés et d’engager la réflexion sur la recherche de solutions pour une meilleure formation des acteurs agro sylvo pastorales.

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Le ministre était accompagné, pour la circonstance, de son chef de cabinet, Seydou DIAKITE ; du gouverneur de la région de Ségou, Georges TOGO ; des membres de son cabinet et des responsables de ses services rattachés.
Présentation des écoles :
La visite ministérielle a commencé au Centre agropastoral de Ségou (CAPS) où le directeur général, Thomas DRABO, à travers une visite guidée dans l’enceinte de l’établissement, a expliqué les filières de formations à la délégation. Le directeur général a soutenu que son établissement, dont les formations se focalisent essentiellement sur l’Agriculture et l’Élevage, fournit le marché de l’emploi de jeunes diplômés titulaires des brevets de techniciens. Selon lui, à travers les différentes filières disponibles, les élèves acquièrent des connaissances en technique de culture maraichère, en élevage et en santé animale.
La deuxième étape de la visite a été l’École supérieure d’agriculture et d’élevage (AGRI’SUP), sis à Pelengana. Là-bas, le directeur général, le Dr Gilles KONE, a entretenu la délégation ministérielle sur les offres de formation disponibles dans son établissement qui englobent un cycle secondaire et professionnel et un cycle supérieur ouvert en 2015.
Ouvert depuis une dizaine d’années maintenant, le promoteur de l’établissement a exprimé le réconfort qui l’animait en recevant, pour la première fois, un ministre de la République dans ses locaux. Il a soutenu que l’avenir de notre pays passera par l’Agriculture qui, selon lui, dispose d’énormes opportunités inexploitées.
« AGRI’SUP est centrée sur le leadership et la structuration d’un modèle novateur d’enseignement supérieur agricole de classe mondiale pour ses étudiants en ce 21e siècle ou tout le futur de la planète terre est orienté vers les sous-secteurs de l’Agriculture et de l’Élevage. Nos étudiants ont accès à un environnement d’études confortable stable et universitaire totalement ouvert sur le monde », a expliqué le promoteur de l’établissement.
Il a souligné qu’en plus de la transmission de la culture scientifique élargie sur des connaissances et la recherche, AGRI’SUP offre à l’Étudiant la culture générale, l’esprit entrepreneurial et civique tout au long de sa formation lui facilitant à terme son intégration socio professionnelle. Au Dr Gilles KONE de soutenir que son établissement a comme vison de mettre sur le marché de l’emploi une nouvelle génération de techniciens et de cadres agricoles entreprenants , inventeurs et innovateurs satisfaisant plus efficacement aux challenges du développement et de la croissance des nouveaux contextes de l’Agriculture et de l’Élevage à l’horizon 2050.
Il a enfin informé que les filières de formation disponibles sont entre autres l’Agronomie, la zootechnie, l’aquaculture, la médecine vétérinaire, la machinerie agricole et l’agro business. Des connaissances qui sont transmises en mettant l’accent sur l’illustration des cours, à travers la pratique pour faciliter la compréhension.

Goulots d’étrangement
Les responsables des écoles agropastorales présentes à la rencontre ont exposé au ministre les difficultés auxquelles ils sont confrontés. Les principales difficultés ont pour noms la non-admission des sortants desdites écoles à la fonction ; l’insuffisance de matériels didactiques ; le manque de soutien pour permettre aux sortants de s’installer à leur propre compte ; les problèmes de lieux de stage pour les élèves finalistes…
Après avoir écouté les responsables des établissements agropastorales de Ségou, le ministre de l’Élevage et de la pêche, le Dr Nango DEMBELE, a affirmé que son département, en phase avec les consignes du président de la République, nourrit de grandes ambitions pour les secteurs de l’Élevage et de la Pêche. Des secteurs qui sont considérés comme essentiels pour assurer l’autosuffisance alimentaire dans notre pays. Il a informé que le département est à pied d’œuvre pour l’intensification de l’aquaculture et l’insémination artificielle avec comme approche adoptée, l’installation des jeunes à titre privé. En ce qui concerne l’aviculture, le ministre a soutenu qu’il sera très difficile pour notre pays de lutter contre la malnutrition sans augmenter l’offre de poulet avec une baisse des prix aux consommateurs. Quant à la production laitière, le Dr DEMBELE a annoncé qu’en plus du renforcement de l’existant, des projets robustes sont en vue dans ce domaine également.
« Pour chacun des domaines que nous voulons valoriser, il faut d’abord que les jeunes qui s’engagent aient l’amour de ce qu’ils font. Je refuse d’accepter la fatalité pour mon pays. Le Mali ne va jamais se développer sans l’agrobusiness», a déclaré le ministre Nango DEMBELE.
Il a par ailleurs rassuré ses interlocuteurs quant à sa volonté de partager les difficultés évoquées avec ses homologues de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique ainsi que de l’Emploi et de la formation professionnelle.
Le Dr DEMBELE dira que son département a besoin des sortants des écoles agropastorales pour réaliser les objectifs du président de la République dans les domaines de l’Élevage et de la pêche. Il a fait part de son intention de vulgariser le poulet ‘’Wassa chè’’, qui est une race locale. Ce, en vue de minimiser les sommes colossaux qui sont mobilisés pour l’importation de poulets dans notre pays.

PAR MODIBO KONE
ENVOYE SPECIAL A SEGOU

 

Source: info-matin

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