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ECHIQUIER POLITIQUE MALIEN : La fin d’un idéal

Les calculs ont remplacé les engagements, la ploutocratie é tué notre démocratie. Nos martyrs du 26 Mars doivent bien se retourner dans leur tombe.

Notre scène politique donne des haut-le-cœur à tous ceux qui, en mars 1991, ont salué notre renouveau démocratique et l’unanimité qui a fait le peuple se soulever pour revendiquer une ère nouvelle.
Depuis, beaucoup d’eau a coulé sous le pont des Martyrs, et c’est presque avec gène que l’on célèbre le 17 mars, anniversaire de l’assassinat de Cabral, ou le 26 mars, Journée des Martyrs.
Le pire est la scène, triste, que nous observons avec « nos pères du Mouvement démocratiques », incapables de se lever de la soupe, de baisser la sébile ou juste de contredire le prince du jour.
Les ténors de notre scène politique, le dinosaure du marigot politique, qui n’ont jamais su se déterminer, jouent les prolongations politiques et idéologiques. Le mot d’ordre ? On soutient : La raison ? On est tous de gauche, ou, si c’est un « non positionné », « on est pour le Mali » ! Pauvre Mali ! Des braves fils, ayant un parcours politique et professionnel digne de respect, défroquant pour des raisons alimentaires.
La démocratie malienne est née dans la sueur, les larmes et le sang. Notre classe politique a fait le serment de la défendre et de la perpétuer, mais, de plus en plus, il existe des raisons de douter des engagements et des professions de foi.
Conséquence politique de l’opportunisme et de la compromission, les alliances et renoncements à soi que nous observons sur notre scène politique sont des contre-modèles. Certes, tout idéal politique est peut-être un rêve. Mais il nous faut rêver et rêver par nous, plutôt que de faire du portage.
Notre modèle démocratique est devenu comme une chauve-souris : ni (mi) oiseau, ni (mi) fauve. En tout état de cause, quelque chose pour lequel ceux couchés au Carré des martyrs n’ont pas versé leur sang.
Gémissions, citoyens du Mali, gémissons sous les peines de nos politiques sans idéaux, mais, peut-être, espérons.

Alexis Kalambry

Les echos

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