Les plus optimistes de nos compatriotes se disent perdus dans les jeux du système autocratique instauré et qui refuse de s’assumer, estimant ainsi que les gouvernants eux-mêmes ne savent plus quoi faire depuis que la CEDEAO, à travers la visioconférence des chefs d’État, a définitivement mis les points sur les i. La durée de la Transition, qu’importent les difficultés que les dirigeants rencontreront ou rencontrent déjà même, ne dépassera pas les 18 mois décidés.
Une grosse déception lorsqu’on sait qu’en haut lieu, on n’arrêtait pas de caresser le rêve de la continuation du mandat constitutionnel du président Keita. Échec et mat ! Il n’en sera jamais ainsi, a dit Abuja. Aujourd’hui selon plusieurs sources concordantes, l’architecture institutionnelle fait que le vice-président de la Transition et le ministre de la Défense nationale, finiraient par se crépir les chignons si, dans en haut, c’est-à-dire au sommet de la Transition, on ne prend pas rapidement une décision pour palier à la situation. Entre Assimi Goita, vice-président de la Transition en charge de la Défense,
deux chartes, une constitution, voilà, les 3 segments sur lesquels nos gouvernants militaires s’appuient pour diriger notre pays. Les chartes qui se marchent elles-mêmes sur les pieds se contredisant superbement, semant au passage des confusions que seul le mensonge pourrait justifier. Il se dit un peu partout dans le pays, notamment dans les cercles politiques, intellectuels et syndicaux, que rien de ce qui se dit ou même se décrète n’est fait de manière sérieuse.
Haman Khadra
Source : LE COMBAT