Après la confirmation, le 30 juillet dernier, du deuxième cas de l’épidémie Ebola, dans la région de Goma (RDC), un autre cas a été confirmé juste le lendemain, complétant à trois le nombre de personnes infectées par la maladie à virus Ebola. L’ONU a annoncé une mobilisation des efforts afin de stopper cette nouvelle propagation de la maladie. Dans cette localité de l’Est de la République démocratique du Congo (RDC)
Selon le site d’information de l’ONU, les responsables en charge de lutter contre Ebola estimaient que le deuxième cas diagnostiqué à Goma a confirmé que, malgré les nombreux progrès dans la lutte contre la propagation d’Ebola, « nous devons faire plus ». C’est pourquoi, le Coordonnateur des interventions d’urgence des Nations Unies contre Ebola, David Gressly, et le Sous-Directeur général de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) pour les interventions d’urgence, le Dr Ibrahima Socé Fall, avaient indiqué dans une déclaration conjointe le mercredi que « La surveillance à tous les points d’entrée et aux points de contrôle de la région s’intensifie, tout comme l’engagement communautaire, la communication des risques et la recherche active de cas ». Pour les deux responsables onusiens, « Les efforts pour mettre fin à l’épidémie d’Ebola doivent se poursuivre jusqu’à ce qu’il n’y ait plus aucun cas. Et nous devons bâtir un système de santé solide et résilient pour éviter une résurgence du virus Ebola en RDC ». Sur ce point, selon l’organe de communication des Nations Unies, le Coordonnateur technique de l’équipe mixte de riposte au virus Ebola, le Professeur Jean-Jacques Muyembe, avait confirmé mercredi que toutes les mesures avaient été prises pour éviter une propagation du virus à la suite du 2e cas. Des mesures parmi lesquelles, figuraient la décontamination du domicile du malade et du centre de santé qui l’a accueilli, l’identification d’une vingtaine de personnes qui auraient eu des contacts avec le malade ainsi que leur vaccination. Mais, si les hauts responsables onusiens chargés de la riposte à l’épidémie d’Ebola avaient précisé qu’« A ce jour, il n’y a aucune preuve que ce second cas détecté à Goma ait un lien avec le premier cas confirmé, un pasteur qui s’était rendu à Goma depuis Butembo. Ce deuxième individu travaillait comme mineur dans la province de l’Ituri et est retourné à Goma le 13 juillet », l’Agence France-presse, a indiqué que le troisième cas confirmé le lendemain 31 juillet, après la déclaration, est bien la fille de l’orpailleur arrivé dans la région le 13 juillet, mort lui aussi de la maladie, le mercredi matin. Un nouveau cas pris en charge au niveau des centres de traitement selon Rfi, d’après le docteur Aaron Aruna Abedi, coordonnateur général de la riposte. David Gressly et le Dr Ibrahima Socé Fall en avaient appelé à l’implication de tout le monde pour vaincre cette épidémie : « Nous appelons les partenaires internationaux et les donateurs à continuer de fournir l’appui et l’engagement nécessaires pour mettre rapidement fin à cette épidémie », car selon Rfi l’épidémie déclarée le 1er août 2018 dans le Nord-Kivu et marginalement en Ituri, à l’est de la RDC, a déjà fait 1803 morts, selon les derniers chiffres publiés mercredi par les autorités congolaises.
ISSA DJIGUIBA
Source : Le Pays