Suivez-nous sur Facebook pour ne rien rater de l'actualité malienne

Ebola : en Guinée, la mobilisation sur la toile n’y est pas !

« La Guinée a t’elle une blogosphère ? Une twittosphère ? Ne sommes-nous pas, comme très souvent, les spectateurs passifs des convulsions du monde ? », s’inquiète un blogueur guinéen

sensibilisation mobilisation fievre virus maladie ebola

En Afrique de l’Ouest, l’épidémie Ebola a débuté en Guinée en mars 2014, et se propage à une vitesse folle. Son bilan meurtrier selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS) fait état de plus de 2400 décès désormais. Dans les pays les plus affectés, des plans d’urgence sanitaire sont activés pour réduire les risques de contagion. En Guinée, un plan a été lancé jeudi 11 septembre; Il vise à communiquer davantage pour modifier la perception que certaines communautés dans le pays ont de la maladie.

La psychose d’une contagion du virus s’est installée dans presque tous les pays subsahariens, y compris ceux non encore affectés. Au cours d’un échange, le blogueur guinéen Alimou Sow affirme que « la peur est là », et que « paradoxalement, elle se ressent plus au niveau de la classe moyenne, moins exposée (boulot, voiture perso, maison) que les gens moins aisés travaillant dans la rue, les marchés, les chantiers, etc. Ceux la se préoccupent plus du quotidien qu’autre chose. Il y aussi le corps médical, très exposé, et très affecté et qui a donc peur aussi. »

De son côté, Abdoulaye Bah, internaute guinéen de la diaspora, réagit à ce poste :
“La fermeture des frontières ou la suspension des vols sont des mesures extrêmes injustifiées. Comment peut-on parler de solidarité africaine lorsque les autorités sénégalaises cherchent d’abord à protéger ses propres citoyens ?”
Faible mobilisation sur la toile
Ce poste d’Alimou intervient après un autre, où il dénonce une absence de mobilisation des net-citoyens en Guinée à chaque fois qu’un évènement important se passe, contrairement aux autres pays avoisinants comme le Sénégal ou la Centrafrique où la mobilisation sur la toile est forte pour lutter contre l’épidémie d’Ebola. C’est un véritable coup de gueule qu’il a poussé.

“La Guinée-à t-elle une blogosphère ? Une twittosphère ? Ne sommes nous pas, comme très souvent des nombrilistes spectateurs passifs des convulsions du monde ? Quelle est notre part du dividende de la citoyenneté sur le web ? Pendant ce temps chez nos voisins, il existe des communautés structurées très dynamiques des net-citoyens qui se mobilisent spontanément à chaque événement important pour apporter une aide désintéressée à leurs concitoyens à travers les outils internet. C’est le cas actuellement en RCI et au Sénégal pour lutter contre l’épidémie d’Ebola que nous leur avons refilé…”.

Sur Konakryexpress.com, Abdoulaye Bâ, en appelait aux internautes guinéens, surtout ceux de la diaspora, pour apporter leur contribution à la lutte contre Ebola. Il leur conseille surtout de ne pas compter sur l’aide que fournit la communauté internationale.
« Nous n’avons pas besoin, dit-il, d’être ni riches ni de faire partie d’une organisation quelconque pour pouvoir donner une contribution à la mesure de nos moyens individuels. Nous ne pouvons donner que $10, $20, $100 ou plus, en renonçant, souvent à quelque chose dont nous avions vraiment besoin? »

On comprend mal qu’en Guinée, les citoyens du web n’arrivent pas à se mobiliser en cette période difficile que le pays traverse, avec le péril Ebola aux portes des villes et villages. Est-ce à dire que les internautes guinéens ralentissent tandis qu’Ebola accélère ? Alimou Sow répond : « Tu as tout vu et tout résumé ! (rire) » !

Néanmoins, une femme sort du lot. On la surnomme « la dame de fer ». Il s’agit de Mme Fatou Baldé Yansané, présidente de la Coalition des femmes leaders de Guinée (COFEL) qui, outre les campagnes de sensibilisation qu’elle organise à l’intérieur de la Guinée, les informations qu’elle donne aux populations sur le comportement à adopter vis-à-vis de l’épidémie, reste aussi mobilisée via facebook. Et ses efforts sont salués, même par les internautes.

Suivez-nous sur Facebook pour ne rien rater de l'actualité malienne
Ecoutez les radios du Mali sur vos mobiles et tablettes
ORTM en direct Finance