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Eau, hygiène et assainissement en CIV: les préoccupations majeures sur la table

La mairie de la commune de la commune IV, avec l’appui de certaines ONG partenaires comme WaterAid ; la CAEPHA (Coalition pour l’Accès à l’Eau Potable, l’hygiène et l’Assainissement) ; ALPHALOG, PROFESO Muso-Jigi (Promotion Femme Solidarité), etc., a organisé hier mercredi, une journée d’interpellation démocratique et de restitution publique en matière d’eau, d’hygiène et d’assainissement, dans la salle de conférence de la Mairie à Lafiabougou. Cette rencontre a servi de cadre pour Conseil communal de présenter le bilan des activités réalisées en matière d’accès à l’eau, l’hygiène et l’assainissement et de recueillir les préoccupations des populations de la commune.

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L’ouverture des travaux était présidée par le Maire de la commune Siriman BATHILY. Il avait à ses côtés plusieurs de ses adjoints, dont Samuel DIARRA, 1er adjoint ; Mody SAKO, 3e adjoint; Issa SIDIBE, 5e adjoint. On notait également la présence des représentants des ONG partenaires, à savoir Dounatié DAO, président de la Coalition pour l’Accès à l’Eau Potable, l’hygiène et l’Assainissement(CAEPHA), la présidente de l’ONG PROFESO-Muso-Jigi, Mme Fatoumata DIAWARA, etc.
Etaient conviés à cette rencontre, les 8 chefs de quartiers ou leurs représentants, les organisations de la société civile, les présidents des associations de jeunes et de femmes de la commune, les présidents des comités de gestion des points d’eau et comités de gestion scolaire, les ASACO, etc.
La journée communale de l’eau, l’hygiène et l’assainissement, selon ses organisateurs, est un cadre approprié de communication et d’échange d’expériences entre les différents acteurs communaux de l’eau, de l’hygiène et de l’assainissement. Aussi ont-ils dit que c’est une tribune d’interpellation démocratique des autorités communales sur l’état de la mise en œuvre du Plan Communal de Développement sectoriel d’Approvisionnement en Eau Potable et Assainissement (PCD-AEPA) par la communauté.
L’objectif global est de promouvoir une dynamique d’échanges de connaissances, de pratiques locales et expériences vécues dans le domaine de la gestion des infrastructures d’eau potable et de meilleures pratiques d’hygiène et d’assainissement.
Le président de la CAEPHA, Dounatié DAO, a souligné que la rencontre du jour constitue un exercice citoyen qui a été initié entre les élus locaux, et les populations pour discuter de toutes les questions, de manière générale, mais particulièrement des questions liées à l’accès à l’eau, l’hygiène et l’assainissement qui sont aussi des questions de droits humains, aussi vitales pour les populations.
De l’avis de M. DAO, la gouvernance au niveau de notre pays, de manière générale, et particulièrement au niveau local, souffre beaucoup d’absence de redevabilité. En ce sens que le devoir de rendre compte est une faiblesse majeure dans notre gouvernance. Alors que les spécialistes ont estimé qu’il est le premier pilier de la gouvernance suivi de la transparence.
Pour la bonne marche des travaux du jour, un jury d’honneur a été mis en place, dont les membres ont été choisis parmi les participants à la rencontre.
Parmi les préoccupations enregistrées lors de cette rencontre, on peut souligner, entre autres : l’insuffisance de couverture de certains quartiers par les GIE d’assainissement voire, souvent, leur sous-équipement. Il s’agit, notamment de Sébénikoro, Djicorni-para, Lassa.
Autres problèmes soulignés par les populations, le manque d’eau au niveau du CSCOM et la non-évacuation des ordures au niveau des établissements scolaires à Sébénikoro. Le manque de dépôt de transit des ordures ou le manque d’aménagement du site, à Taliko, Kalabambougou, Sibiribougou.
Insuffisance voire manque de points d’eau dans les quartiers de Sibiribougou, Taliko, Djicoroni-para, Lassa, Lafiabougou. À Lafiabougou, les populations sont aussi confrontées au problème d’évacuation des eaux de pluie. À Kalabambougou, le comité de gestion des points d’eau a souhaité une formation des jeunes du quartier à l’entretien et la réparation des pompes manuelles.
À Djicoroni-para et à Lassa, la couverture du réseau d’approvisionnement en eau potable de la SOMAGEP n’est pas à hauteur de souhait.
L’on a aussi souligné, au cours de cette rencontre, la crise au niveau du bureau de l’ASACO de Sébénikoro qui entrave le bon fonctionnement du CSCOM.
Le 5e adjoint au Maire de la commune IV, Issa SIDIBE, a souligné que le devoir d’un l’élu l’oblige non seulement à travailler avec les populations, mais aussi de leur rendre compte. Il s’agit, selon ses explications, de se remettre en cause, d’accepter les critiques afin d’améliorer les choses. C’est pourquoi, a-t-il fait savoir, le conseil communal de la commune IV a décidé de travailler, main dans la main, avec la société civile de sa commune. Au passage, il a tenu à saluer les efforts de certains partenaires dans la commune, notamment l’ONG CRS, l’ONG Afarouk qui a réalisé certains points d’eau dans les quartiers de la commune. L’ONG Qatar charity qui s’est engagée à réaliser un forage à Taliko et deux puits à grand diamètre à Lassa.
Quand le dépôt de transit de Lafiabougou s’invite dans les débats.
Le chargé des questions d’eau et d’assainissement, Mody SAKO, 3e adjoint au maire, a souligné que la rencontre du jour constitue un exercice utile pour le conseil communal qui doit rendre compte aux populations desquelles il tient son mandat. Aussi, au cours de cette rencontre la question du dépôt de transit de Lafiabougou, s’est invitée dans les débats. Le 3e adjoint a soutenu que la question de ce dépôt d’ordures dépasse les compétences du conseil communal et relève de la Mairie du District qui peine à trouver une solution idoine depuis des années. Toutefois, il a fait savoir que ce dépôt fait l’objet d’une pétition qui circule sur les réseaux sociaux de la part des parents d’élèves des écoles riveraines qui sont préoccupés par la santé des enfants qui sont exposés aux effets néfastes de ces ordures à longueur de journée. Une pétition que l’élu n’a pas manqué de signer. «Quand ça prend feu, il y a les fumées qui rentrent chez tout le monde », a-t-il interpellé.
Pour M. SAKO, rien qu’à constater la présence cette montagne d’ordures au milieu de l’ACI 2000 est un grand désagrément, sans compter le fait que tous les alentours sont insalubres. «Nous invitons ceux à qui la responsabilité de ce dépôt incombe de tout faire pour venir l’enlever», a-t-il plaidé.
À la suite de toutes ces interpellations, le maire de la commune, Siriman BATHILY, a donné des réponses satisfaisantes ou des explications convaincantes à chacune des préoccupations des concitoyens. Il ressort de ses propos que les populations de la commune IV attendent avec beaucoup d’impatience la réalisation de la deuxième phase du projet d’alimentation en eau potable de la ville de Bamako à partir de Kabala.
À la fin des travaux, le jury d’honneur a fait 11 recommandations adressées au conseil communal et allant dans le sens de la pérennisation de ce cadre d’échanges important pour la vitalité de la gouvernance locale.

Par Abdoulaye OUATTARA

 

Source: info-matin

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