Le Président de la transition, Assimi Goïta, a besoin de la raison de toutes les raisons pour se rendre légitime devant un peuple devenu un laboratoire d’expérimentation pour s’enrichir rapidement. Ce qui est dommage avec le degré d’inconscience au milieu de ce chaos et ce banditisme légalisé est justement le fait que ce sont des millions d’individus qui subissent les sévices de tels jeux de convoitise et de mascarade. Le colonel Assimi Goïta, le soldat d’hier qui recevait des ordres, veut symboliser le sauveur des Maliens. Même militaire, il ne nous sauvera pas, parce qu’il est aussi prisonnier des convoitises et les passions du pouvoir que les ennemis fabriqués pour toutes les occasions.
Hier c’était une tentative de coup d’État par des civils. Aujourd’hui, c’est une tentative d’assassinat. Et comme par hasard, c’est sur le militaire qui nous avait servi tout l’arsenal d’un Rambo, il y a quelques mois de cela. On se croirait dans un film de science-fiction alors que Farabougou demeurait assiégé à l’époque. Nous avons cautionné toutes les violations qui ont abouti au supposé coup d’État. Et comme nous demeurons toujours à la périphérie de l’histoire avec nos lots de malheurs éternels, nous l’avons cautionné une seconde fois, avec les mêmes auteurs du premier qui était déjà une violation.
Son second également, Choguel Kokalla Maïga, qui a failli devenir un modèle malien, a malheureusement aussi fini par être rattrapé par sa nature. Il faut penser à une retraite politique apaisée lorsqu’on sait qu’on devient Premier ministre seulement à travers des circonstances accidentelles. L’agité d’hier, devenu le faiseur de miracle aujourd’hui. Sauf qu’aucun miracle n’existe.
Comment des individus qui sont conscients de leur propre histoire et qui se sont jurés de s’unir pour bâtir une nation de droit parviennent à cautionner de tels débordements jusqu’à étaler le tapis rouge pour le militaire qui a échoué à nous protéger, nous civils ?
Vous croyez que Dieu, ou la nature ou le hasard, fera que tous ces enfants maliens qui courent à leur perte totale, parviendront à bâtir une nation sans prise en charge véritable ?
C’est une abomination ce qu’est devenu le Malien. Il est sans identité, sans contenu, absolument inconscient des enjeux de son Etat et qui est demeuré à l’état de survie perdant son être pour son avoir.
En termes religieux, cela est appelé “vendre son âme au diable “. Ce qui nous donne plus des zombies que d’êtres conscients. Et c’est là notre éternel problème d’Africains en général et de Maliens en particulier. Mirage des mirages !
La Rédaction
Source : Le Démocrate Mali