Le Peuple malien tout entier a été témoin des fraudes électorales, tripatouillages, achats de conscience qui ont émaillés les élections législatives de 2020. Non satisfait des résultats issus de la guerre de la triche. La Cour Constitutionnelle a prononcé un Arrêt qui restera historique (mais ne fera certainement pas jurisprudence) par la falsification des résultats et la « correction des voix » pour assurer une majorité au Président IBK.
Après les fraudes ayant donné des résultats provisoires, la Cour Constitutionnelle a fini le boulot et a enflammé le pays notamment les circonscriptions de Sikasso, Bougouni, Kayes, Douentza, Mopti, Kati, et les communes du district de Bamako.
La répression s’est abattue sur ces populations qui revendiquent les résultats de leur vote. Nous avons assisté à une répression sauvage digne d’une autre époque.
A la conférence de presse du 22 mai 2019, le Parti SADI déclarait :
« Il est clair pour le parti SADI que les causes des soulèvements des masses populaires, les revendications syndicales, les créations des milices et leurs exactions contre les populations des régions de Mopti, Ségou ainsi que les exactions des forces de sécurité nationale et de l’armée sur les populations civiles, qui s’ajoutent aux conflits intra ethniques sous le label de l’esclavage ou des pratiques coutumières qui altèrent la cohésion sociale et les fondements de la nation, sont de la responsabilité exclusive du régime d’Ibrahim Boubacar KEÏTA »
« Le peuple malien n’a pas courbé l’échine devant ces rudes épreuves ».
Suite à ces pseudos élections, le Parti SADI a réussi à faire élire trois députés dont une femme dans les circonscriptions de Niono et de Koutiala. Ces députés ont été proposés par les coordinations de cercle et ont bénéficié de l’appui de toutes les forces du Parti.
Les députés ont été reçus au siège du Parti pour échanges et orientations. Les deux de Koutiala (un homme et une femme) se sont rendus à Kolondiéba pour rencontrer le président, échanger avec lui et remercier les populations de cette localité dont les voix n’ont pas permis de faire élire le Président du Parti malgré leur mobilisation sans précédent.
A toutes les étapes, les députés ont exprimé le besoin d’appartenir à un groupe parlementaire et les responsables du Parti notamment le Bureau Politique les ont demandé de trouver un groupe parlementaire de l’opposition ou être des non-inscrits pour continuer à porter la Voix de notre Peuple au sein de cette Assemblée Nationale constituée à dessein pour briser les résistances et livrer le pays aux briguants de tout genre.
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Pendant tout ce temps d’autres forces étaient à la manœuvre pour déstabiliser l’unité du Parti en miroitant des faux espoirs et des promesses à nos élus.
Le Bureau Politique est conscient des conditions financières dans lesquelles les élections se sont tenues. Les candidats ont été couverts de dettes faramineuses à des taux d’intérêts prohibitifs. Les députés sont arrivés fragilisés par ces pressions financières et la « précipitation d’être à la hauteur économique des autres ».
Le Bureau Politique a constamment maintenu la démarche participative et démocratique partagée au sein de toutes les instances du Parti. Les projets de document proposés par le groupe dit Benso a été étudié et le Bureau Politique a apporté ses amendements pour le rendre conforme à notre vision politique et aux recommandations du 5ième Congrès qui engageait le Parti dans l’Opposition.
Rappelons que le nom BENSO donné à ce groupe est l’Alliance électorale ayant permis au Président du Parti ADP Mali d’emporter les élections dans la circonscription électorale de Kayes. Donc le ver était dans le fruit car le député élu à Niono était dans l’alliance avec ADP Mali.
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Sans avoir réagi à la contre-proposition du Bureau Politique, les députés ont rejoint l’hémicycle après la Fête de l’Aid El Fitr. Quelle a été la surprise et la stupeur de nos militants/tes, sympathisants et des forces populaires d’apprendre que les députés SADI ont rejoint le groupe parlementaire soutenant l’action gouvernementale !
Face à cette situation, le Bureau Politique a convoqué une réunion extraordinaire élargie aux députés et aux responsables des Coordinations de Koutiala et de Niono à son siège à Bamako, le 27 mai 2020. Cette réunion avait pour objectif de clarifier ce choix unilatéral et d’en tirer les conséquences politiques qui s’imposent afin que notre Parti préserve son orientation politique qui renforce les forces de gauche et les forces engagées pour le changement démocratique et populaire auquel le Peuple malien aspire.
Le Parti Solidarité Africaine pour la Démocratie et l’Indépendance (SADI) réaffirme à ses militants, sympathisants et au Peuple malien qu’il s’inscrit résolument à l’opposition du pouvoir IBK et de son gouvernement qui n’arrive toujours pas à apporter les réponses appropriées aux aspirations des maliennes et des maliens.
Comme rappelé par le Parti à la Conférence de Presse du 14 octobre 2019 « Les forces patriotiques doivent tirer la conclusion que le régime d’Ibrahim Boubacar KEÏTA est l’obstacle à la paix, et à l’épanouissement de notre pays et de notre peuple. Il n’est pas fécond de vouloir construire une Union Sacrée autour d’un tel régime… ».
Nous rappelons comme à la Conférence de presse du 12 mai 2020 « toutes ces atrocités sont commises par IBK contre le peuple pour mettre en marche l’agenda de l’impérialisme français dont il est l’émanation : Modifier la constitution, asseoir ainsi des réformes institutionnelles pour instituer le Sénat, consacrer l’accord d’Alger en l’état, l’accord de défense concocté auprès de la France, assurer la partition du MALI en le livrant aux affairistes nationaux et internationaux ». La Parti SADI ne peut participer à un tel complot contre notre Patrie !
Face à une telle situation et à un tel régime, le Parti SADI assume sa position d’opposition démocratique et populaire. Les députés alliés à un groupe parlementaire soutenant le pouvoir de IBK et son gouvernement ne représenteront pas le Parti SADI.
Le Parti demande instamment à ses députés d’assumer sans délai les positions d’une opposition parlementaire démocratique et progressiste et de s’éloigner des groupes parlementaires soutenant un régime violent, incompétent corrompu et faisant la promotion de la fraude et des élections truquées.
Fait à Bamako, le 27 mai 2020
Pour le Bureau Politique
Le Secrétaire Général
Al Hadj Mohamed AG AKERATANE
Source: Bamada.Net