La journée mondiale du handicap a été célébrée ce 9 octobre. Elle intervient alors que plus de 50 enfants malvoyants à Gao n’ont pas pu reprendre le chemin de l’école. Mais, des défenseurs des droits des personnes en situation de handicap disent constater des avancées notoires dans l’amélioration de leurs conditions de vie.
À Gao, en cette période scolaire, les élèves malvoyants de Tombouctou, Ménaka et du cercle d’Ansongo sont contraints de rester chez eux. L’internat de l’école des jeunes Aveugles de Gao manque de tout. Cette école constitue l’unique établissement scolaire pour les élèves malvoyants des régions du nord. Les responsables lancent un cri de cœur à l’endroit des autorités et autres forces vives de la nation. « Actuellement il n’y a même pas 1 kilo de riz dans notre magasin. Je ne sais pas comment on va procéder à l’ouverture de l’internat », s’interroge Mahamadou Alassane, président régional de l’Union des Aveugles de Gao qui rappelle que « l’école est un droit pour tous ». .
« Il faut l’accompagnement de l’État »
Et pourtant, les personnes handicapées sont assez représentatives au sein de certaines institutions. Quatre (4) de leurs membres siègent au sein du Conseil national de transition CNT. Une avancée saluée par la Fédération des Associations Maliennes des Personnes Handicapées. Mais son 1er vice-président Hadji Barry continue de solliciter l’accompagnement de l’État. « Des mesures doivent être prises pour adapter les bâtiments publics aux personnes handicapées. Nous avons besoin de l’accompagnement des cadres en terme de documentation », dit-il.A cela s’ajoute selon lui, « l’orientation des malentendants après le DEF qui n’ont pas la possibilité de poursuivre dans les écoles ordinaires ».
L’Association Maliennes des Personnes Handicapées, a aussi indiqué que les langages des signes sont désormais transcrits lors des séances plénières du CNT. La méthode vise à permettre à tout le monde d’être au même niveau d’information, Une première selon l’association.
Studio Tamani