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Droits des femmes : UNE CHARTE POUR BANNIR STEREOTYPES ET PREJUGES DES MEDIAS

La lutte contre la marginalisation des femmes et le respect du genre tiennent à coeur au gouvernement comme en atteste la charte des médias pour le respect de l’image et les droits des femmes à l’information et à l’expression. La cérémonie de signature du texte a eu lieu samedi à la Maison de la presse sous la coprésidence du ministre de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille, Mme Sangaré Oumou Ba, et de son homologue de l’Economie numérique, de l’Information et de la Communication, le Dr Choguel Kokalla Maïga. C’était en présence de Dramane Alou Koné, le président de la Maison de la presse, de Mme Pauline Bend de l’Institut Panos Afrique de l’Ouest (IPAO), de Mme Rose Dolo d’Oxfam Mali, de Mme Fatoumata Siré Diakité, la présidente de l’APDF et de nombreux invités.

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La charte a été élaborée par l’Institut pour la démocratie et l’éducation aux médias en partenariat avec la Maison de la presse, l’Institut Panos Afrique et Oxfam Novib. « Nous serons ensemble pour relever ce défi », a promis Mme Sangaré Oumou Ba qui a rappelé que notre pays, signataire de la charte de l’Afrique à Beijing, a toujours reconnu l’égalité entre la femme et l’homme comme le stipule notre constitution. «Tous les Maliens naissent et demeurent libres et égaux en droit et devoir », édicte ainsi le texte fondamental.
La charte des médias est un outil de travail engageant les journalistes à respecter les droits de la femme afin de bannir la marginalisation. Les journalistes doivent donner des informations relatives à la promotion et à la responsabilité de la femme dans la gestion politique, administrative et sociale. La presse doit sensibiliser et mettre l’accent sur l’égalité du genre dans les postes de responsabilité. La lutte contre les stéréotypes et la promotion de l’égalité du genre doivent figurer dans le combat de la presse.
« Instaurer l’égalité des genres ne signifie pas qu’il faut abolir toute différence entre les femmes et les hommes, mais que les droits et les responsabilités offertes ne dépendent pas du sexe, masculin ou féminin », a souligné le ministre Maïga qui a rappelé l’engagement du président de la République à lutter contre la marginalisation de la femme. Pour lui, les femmes ne doivent pas être traitées en fonction de leur sexe mais sur la base des compétences. Choguel Kokalla Maïga a estimé qu’un document de cette importance mérite une lecture préalable, en vue d’apporter des améliorations pour le bien-être de la femme.
« Nous allons mener une grande campagne de sensibilisation pour faire connaître cette charte », a assuré le président de la Maison de la presse. Dramane Alou Koné a ainsi présenté le document comme un engagement de la presse à lutter contre l’inégalité sociale. « La presse est un acteur incontournable dans la mise en application de cette charte. Elle doit s’investir pour réduire la marginalisation de la femme malienne », a-t-il préconisé en prenant l’engagement d’une bonne application de la charte par les hommes des médias.
Les médias ne sont pas à l’origine des inégalités sociales mais ils les reproduisent, a fait remarquer Mme Pauline Bend qui a mis l’accent sur le respect de l’image de la femme. L’IPAO travaille depuis les années 1990 sur la promotion et l’émergence des droits de l’homme et de l’équité nationale, rappellera-t-elle en soulignant que la charte est le résultat de plusieurs années de travail. Au 21è siècle, la femme ne doit plus être vue en tant que diminutif de l’homme mais en tant que partenaire sans aucune discrimination par rapport au sexe.
Pour Mme Rose Dolo, l’application de cette charte consiste à mettre les femmes au cœur de la stratégie des médias. La charte permet de mettre la femme à l’abri des stéréotypes et des préjugés. Elle incite les journalistes à éviter la diffusion de la mauvaise image de la femme.

A. SOW

Source: essor

 

 

 

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