La précarité des droits fonciers des communautés face aux projets miniers, les communautés exclues du processus d’attribution des terres minières, la question des droits des femmes dans les zones minières qui pose problème, la question du partage des ressources, le renforcement des capacités des communautés et la façon de s’y prendre pour investir localement, sont quelques-unes des constats sur les résultats et recommandations de l’étude.
La Fondation pour le développement au Sahel (FDS) a animé le 31 octobre 2018 à la Maison de la presse sur l’étude sur l’analyse des droits des communautés face aux projets extractifs/cartographie des acteurs et des initiatives pour les droits des communautés. La conférence était animée par le directeur exécutif de la Fondation pour le développement au Sahel (FDS), Tiémoko Souleymane Sangaré et le coordonnateur de la Coalition “Publiez ce que vous payez“, Nouhoun Diakité.
Le directeur exécutif de la FDS, dira que sa fondation a été mandatée pour diffuser ce document réalisé par Helvetas Swiss intercooperation. Pour lui, ce document concerne quatre pays de l’Uémoa. Il s’agit des pays détenteurs des ressources minières à savoir la Guinée Konakry, le Burkina, le Sénégal et le Mali. Il a rappelé que l’exploitation de ces ressources avait amené une certaine concurrence entre les pays de la sous-région et on constatait que les sociétés civiles défendaient de leurs côtés les communautés. Il est ressorti après analyse qu’il faut une synergie d’actions de tous les acteurs et prendre une position commune, a-t-il dit. M. Sangaré révèle une précarité des communautés qui sont non seulement excluent dans l’octroi des droits mais aussi leurs indemnités sont faiblement payés et le genre n’est pas pris en compte. Le patron de la FDS dira qu’il est prévu de rencontrer les décideurs pour poser la problématique. “Je crois que nous avons en ligne de mire une partie du travail qu’on a fait. On va rencontrer tous ceux qui sont liés à cette activité extractive pour poser le problème“.
Le coordonnateur de la Coalition “Publiez ce que vous payez“, Nouhoun Diakité a regretté que les mines aient donné au Mali en 2015, 219 milliards de F CFA mais que les communautés n’ont eu que la part incongrue. Pour lui, il existe beaucoup d’arsenal juridique, mais il y a véritablement un problème de l’application de tous ces arsenaux juridiques. M. Diakité a révélé que la consultation est inscrite dans les textes mais qu’elle est mal faite.
Cheick Hassane
La Lettre du Mali