L’ONU fait état de nouvelles violations des droits humains au Mali. La Haut-commissaire aux droits de l’homme Michelle Bachelet a révélé ce lundi qu’au moins 948 civils ont été tués, blessés, enlevés ou disparus entre janvier et juin 2021. Selon elle, ces faits sont imputables aux groupes armés et aux forces armées maliennes.
Plus de 900 civils tués entre janvier et juin 2021 au Mali. Des chiffres qui inquiètent la cheffe des droits de l’homme à l’ONU, Michelle Bachelet. À l’ouverture de la 48e session du conseil des droits de l’homme à Genève, Michelle Bachelet a déploré l’augmentation des atteintes aux droits de l’homme dans le pays. Selon ses propos « Au Mali, à la suite du coup d’État du mois de mai, les activités extrémistes violentes et les graves violations et atteintes aux droits humains se poursuivent sans relâche ». Elle a ajouté que « l’impunité dont bénéficient les auteurs de ces crimes est un facteur important de cette détérioration de la situation ».
Cette déclaration fait suite au rapport de la MINUSMA qui avait abouti aux mêmes constats dans le pays. Au total, entre avril et juin, au moins 527 civils ont été tués, blessés ou enlevés voire portés disparus. Soit une augmentation globale de plus de 25 % par rapport au premier trimestre.
À l’origine de ces violences à l’encontre des civils, la MINUSMA accuse principalement le Jama’at nusrat al-Islam wal Muslimin (JNIM), l’Etat Islamique dans le Grand Sahara (EIGS) et autres groupes similaires.
La Haut-commissaire aux droits de l’homme, Michelle Bachelet, indique aussi que ces abus s’étendent désormais à des « zones auparavant épargnées dans le sud du pays ».
Les populations du cercle de Macina se disent « préoccupées » par la situation sécuritaire dans la zone. À Kolongo les avis sont partagés quant à la collaboration entre milices d’autodéfense et forces armées maliennes. Si certains pensent qu’il faut écarter ces groupes, alors que d’autres estiment qu’ils maîtrisent mieux la zone.
La France s’inquiète des discussions entre le Mali et la société Wagner
La France qui s’inquiète des discussions entre les autorités maliennes et une société privée russe Wagner. Interrogée par les députés français, la ministre française des armées s’est dit très préoccupée par l’éventuelle signature d’un accord entre Bamako et cette société privée composée de militaires russes. Elle a indiqué que si tel était le cas, ce serait « extrêmement préoccupant et contradictoire, incohérent ».
Une source proche de la Présidence affirme que ce n’est qu’une rumeur. Selon elle, le Mali n’a signé et n’envisage de signer aucun contrat avec une société russe.
Source : STUDIO TAMANI