Le Comité international de la Croix rouge (CICR) a organisé, jeudi 13 mai, une conférence-débat à la Faculté de droit public de Bamako autour de la répression nationale et internationale du droit international humanitaire (DIH).
Animée par le Dr. Woyo Konaté, enseignant chargé des cours du DIH à ladite faculté et Mme Diarra Fatoumata Dembélé, ancienne vice-présidente à la Cour pénale internationale (CPI), la conférence aura permis aux étudiants de s’imprégner des obligations pour les États de respecter et de faire respecter les Conventions relatives au DIH qu’ils ont ratifiées.
Selon le Dr Woyo Konaté, le respect de ces dispositions passe par une phase préventive à travers l’éducation du DIH aux populations civiles, à l’armée, aux médias à une phase répressive qui consiste à poursuivre et punir les responsables des violations du DIH.
“Au Mali, il n’est pas normal que ce n’est qu’à partir de la 3eme année droit public qu’on commence à enseigner le DIH. Aucune autre faculté de droit au Mali (faculté de droit privé et universités privées) ne l’enseigne alors que l’État s’est engagé à diffuser ce domaine du droit là”, déplore M. Konaté qui ne s’est pas prononcé sur l’état de mise en oeuvre de la phase répressive au Mali.
Pour Mme Diarra Fatoumata Dembele, ancienne vice-présidente à la CPI, le fait que le DIH soit fait l’objet de violation répétée et l’absence de juridiction permettant de sanctionner automatiquement les responsables des crimes constituent deux faiblesses majeures au niveau international. “Il y a des tribunaux, mais qui sont créés après que le crime ait déjà été commis”, a t-elle ajouté.
La Conférence a été organisée en marge d’un atelier de formation de quatre jours qu’a organisé le CICR à l’endroit des enseignants de droit au Mali.
La rédaction