L’Alliance pour la Démocratie au Mali –Parti africain pour la solidarité et la justice (Adema-Pasj) est un parti bien structuré et bien implanté sur l’ensemble du territoire malien. Ce parti qui a fait 10 ans au pouvoir (1992-2002), est à un tournant décisif de son existence en tant que force politique du pays en vue des élections présidentielles de 2018. Le parti est divisé en deux clans. Ceux qui veulent soutenir le président de la République sortant Ibrahim Boubacar Kéïta et ceux qui veulent une candidature interne du parti. L’ancien candidat de la Ruche à la présidentielle de 2013, Dramane Dembélé, fait partie de ceux-là. Pour lui, il est inadmissible et inconcevable que l’Adema-Pasj ne présente pas un candidat à la présidentielle 2018.
A l’en croire : « l’Adéma est en train de devenir un parti de suspicion doublé d’un mépris royal des militants ». Très remonté contre le clan qui est en train de manigancer afin que le parti ne présente pas un candidat contre IBK, Dramane Dembélé explique que ‘’les dispositions statutaires du parti sont claires en à la matière et celles-ci ont été consolidées par une résolution de notre 15ème conférence nationale’’. Mais, poursuit-il, les esprits fertiles veulent nous faire croire autre chose.
Et l’ancien ministre de l’Urbanisme et de l’Habitat d’IBK, Dramane Dembélé de révéler sur sa page Facebook : « lorsque je livrais le combat de soutien à IBK en 2013, je ne l’avais jamais côtoyé et pourtant ça été le combat le plus éprouvant de ma vie politique. Certains ont insulté jusqu’à mes parents. Et cette animosité est plus que jamais vivace, car j’ai brisé bien de rêves entre eux ». Avant d’indiquer : « Aujourd’hui certains camarades qui ont cette propension qui se sont cachés hier, nous les avons amenés en surface avec nous et faire une lettre de soutien à IBK pour l’amener à main propre ».
Le vice-président de l’Adema-Pasj, Dramane Dembélé, jure la main sur le cœur que son engagement politique et la sincérité qu’il veut dans ses relations humaines ne lui permettent pas de dire que l’ADÉMA–PASJ n’aura pas de candidat à l’interne en 2018. « Toute position contraire est fatale pour la survie de notre parti. Cela équivaudrait à tuer le parti, à nous faire hara-kiri. Je ne crois pas qu’IBK même souhaiterait ça », indique –t-il. Avant de conclure : « En vérité nous avons tous intérêt à une alliance électorale intelligente et respectueuse de la dignité de nos militants ».
Aliou Touré
Par Le Démocrate