Dr. Moussa Traoré, sociologue, salue l’attitude du gouvernement de la transition face à la pression de la Cédéao, qu’il juge responsable. Selon lui, elle traduit les aspirations profondes d’un peuple dont le cri de désespoir semble ne pas être entendu par certains de ses propres enfants uniquement pour des raisons politiques.
Dr. Coulibaly déplore les comportements de certains politiques qui, selon lui, dissimulent mal les guéguerres inutiles qu’ils ruminent sur la place publique, en lieu et place d’un débat constructif, intelligent et patriote. A ses yeux, la situation actuelle de notre pays n’a jamais autant été bien diagnostiquée que par un illustre enfant du Sénégal, l’ancien ministre Cheick Tidiane Gadio. « Un pays aux deux tiers occupés par les djihadistes, une économie asphyxiée par la crise sécuritaire, des champs brûlés à l’intérieur du pays et beaucoup de ces médiocres politiciens sans profession exacte et sans vision se nourrissant de l’actualité, comme la girouette du vent, ne sont déçus que quand les autorités arrivent à esquiver des sanctions », dit-il.
Pour lui, le Mali est malade de ses hommes politiques et que le patriotisme, à géométrie variable, de ces derniers, dépend très souvent de qui dirige le pays. « On ne voit pas la souffrance du peuple. S’il y a un embargo en ce moment, la plupart de ces politiques ont une réserve de quelques mois, à la faveur de leur séjour dans des gouvernements », regrette-t-il. Cependant, comme solution au sortir de cette crise, notre Sociologue opte pour des votes sanctions afin de barrer le chemin aux populistes, égoïstes, sans vision, très souvent en campagne quand les villages maliens brûlent.
Ibrahima Ndiaye
Source : Mali Tribune