À l’occasion de la journée patronale de l’Université Catholique de l’Afrique de l’Ouest (UCAO), nous avons approché le président de l’Unité Universitaire de Bamako de ladite Université (UCA-UUBa), Dr Clément Lonah, qui nous a accordé une interview. Les raisons de la tenue de la journée patronale de l’UCAO, les futures à l’UUBa, son nouveau livre,… le Père Clément Lonah s’est prononcé sur tous ces points.
Lisez l’entretien !
Le Pays : Veillez-vous présenter à nos lecteurs
Le président de l’UCAO-UUBa : Je suis le père Clément Lonah, président de l’Université Catholique de l’Afrique de l’Ouest, Unité Universitaire de Bamako (UCAO-UUBa). Cette unité est spécialisée pour les sciences de l’éducation, les Arts et la Culture.
Pourquoi cette journée patronne ? Juste pour la remise des diplômes aux sortants de votre université ?
Chaque année, la famille UCA0 célèbre son Saint Patron le 25 avril. Cela correspond à la date du baptême de son Saint Patron Augustin. C’était la Pâque dans la nuit du 24/25 avril 387. Pour faire mémoire de cet évènement, toute la famille UCAO, qui est assez nombreuse en Afrique de l’Ouest puisqu’il y’a huit (8) unités universitaires et celle de Bamako en fait partie, célèbre ce jour. Nous voulons, à travers cette journée, faire mémoire de Saint Augustin qui était un grand homme de sciences. Il a fait de bonnes études, et puis il a passé son temps à enseigner dans l’enseignement classique, mais aussi comme pasteur de l’Église. En tant qu’Universitaires, nous voulons nous imprégner de sa vie pour aller à la conquête de la science.
Êtes-vous satisfaits des résultats de vos anciens étudiants dans les compétitions nationales et internationales ?
C’est par rapport aux concours qui sont faits dans le pays et dans l’international que nous pouvons apprécier nos résultats. Nos constats : dans des concours sur le plan national, les Etudiants de l’UCAO participent en grand nombre et sont toujours parmi les premiers. Au niveau international, le cas frappant, c’est celui du concours de la plaidoirie de la francophonie où un sortant de l’UCAO-UUBa a remporté le premier prix sur 85 pays. Aussi, les étudiants de l’UCAO faisaient partie des meilleurs aux concours fictifs de plaidoirie organisé ces derniers moments.
Quelles sont les innovations prévues dans les prochains jours ?
L’UCAO-UUBa continue à améliorer sa méthode scientifique. Cette année, la grande nouveauté que nous allons faire, c’est d’organiser un colloque international de l’UCAO. C’est exigeant comme méthode scientifique et cela veut dire que nous sommes arrivés à un stade haut de l’activité scientifique.
De nos jours, quelles sont les filières enseignées à l’UCAO-UUBa ?
L’UCAO est une grande famille. Il y’a plusieurs unités universitaires et nous avons établi des départements un peu partout en Afrique de l’Ouest. Pour sa part, le Mali a choisi le département des sciences de l’éducation. Mais pour la demande des marchés de travail, il n’y a pas que ce département à l’UCAO-UUBa. Nous avons des départements des sciences juridiques, de Journalisme et Communication, des sciences économiques et de gestion, de philosophie. Nous allons ouvrir d’autres départements, mais notre base sera les sciences de l’éducation, les Arts et la Culture.
Vous venez de produire un livre : « L’amitié sacerdotale ». Pouvez-vous nous expliquer son idée générale ?
Le livre que je viens de publier s’intitule « L’amitié sacerdotale ». C’est l’expérience de Sacerdoce pendant 30 années. J’ai été longtemps professeur, recteur de l’université de grands séminaires, j’ai fait un peu de pastorale, aussi secrétaire général de la conférence épiscopale. Je veux communiquer aux jeunes générations le gout de sacerdoce, la vie du sacerdotal. J’ai aussi écrit concernant la culture de mon terroir. Dans cet écrit du nom de « l’Ouroussisie», je décris la culture du nord de la Guinée. Des populations qui se trouvent en Guinée, au Sénégal, en Guinée Bissau, en Gambie, et un peu au Mali. C’est une culture qui a plusieurs formes et je veux la faire connaitre pour la développer. Ses populations se sont bien battues et se battent pour conserver leur culture, mais tout en s’ouvrant à la modernité.
Réalisée par Boureima Guindo