Sur Africable Télévision, Choguel Kokalla Maiga a surpris plus d’un, en restant plus digne, tout « gandjibôrô » qu’il est, et attaché aux valeurs qui fondent notre société, contrairement à nombre d’anciens collaborateurs du Président IBK devenus, le temps d’être sortis du gouvernement, des hommes sans honneur crachant du feu sur la main qui les nourrissait ! La parade, le président du MPR l’a trouvé, lorsqu’il dépoussière une vérité ancienne qui fait la fierté du Malien, et qui voudrait qu’on ne « mange pas à toutes les sauces, même si on meure de faim » !
On a compris maintenant que nombre de ceux qui n’ont jamais arrêté de se la jouer sur une note de « gens honnêtes » sont en fait des affamés qui n’hésitent pas à nier tout, et même à se renier, sur fonds d’injures sur leur bienfaiteur dès que les intérêts de leur ventre sont remis en cause ! « Il ne faut pas se mettre à critiquer le pouvoir une fois sortis du gouvernement. Cela ne vous donne pas une bonne image auprès de l’opinion », s’indigne Choguel, un homme qui avait autant d’arguments pour ce faire, puisqu’en un an et demi, et en tant que membre du gouvernement, il n’a jamais réussi à rencontrer le Président de la République. Contrairement donc aux « petits messieurs » (IBK s’était vraiment trompé dans l’usage de ce vocable, car les vrais petits messieurs étaient en fait dans son propre camp, et non dans celui de l’opposition) comme Moussa Mara, Mountaga Tall, Mamadou Igor Diarra, Mohamed Ali Bathily, Yeah Samaké, Kalifa Sanogo… qui ne ratent plus aucune occasion pour charger le Président IBK, Choguel aura compris que le Malien, le vrai, ne crache jamais dans la soupe qu’il mange ! Que c’est pitoyable de voir un Mohamed Ali Bathily dire « J’ai horreur d’une gouvernance qui finit par être patrimoniale, personnalisée. Je vais me lâcher ! J’ai eu le sentiment que M. le Président aime les belles formules, il les adore. Mais quand je mets la pratique à côté, elle est en décalage total de ce verbe. C’est du yoyo permanent», ou qu’un Mountaga Tall déclare : « Aujourd’hui, le Mali est menacé dans son existence même… Et cela dans tous les domaines, qu’il s’agisse de sécurité, d’économie, d’éthique, de perspectives pour les jeunes. L’UMA (Ndlr : un truc mis en place par ses soins), c’est le refus de la gouvernance actuelle et la volonté d’y mettre un terme lors des élections à venir ».
Comme le dit un confrère de la place, la tournure actuelle des événements démontre à suffisance que l’essentiel des acteurs de la scène publique qui avaient précipitamment annoncé leur soutien au Président Ibrahim Boubacar Kéita en 2013 n’œuvrait, en vérité, que pour un agenda personnel se définissant en fonction d’objectifs bien précis. Ainsi, dira-t-il, des chefs de parti n’ont rejoint le camp présidentiel que dans l’optique d’enrichir leur carrière politique ; des candidats malheureux de certaines grandes formations politiques ont fait un revirement spectaculaire de dernière minute afin de pouvoir échapper à des poursuites judiciaires les attendant de pied ferme… et d’autres, qui pour garder leurs avantages économiques et autres privilèges institutionnels, qui pour rattraper les fonds injectés dans les activités de campagne afin de pouvoir se repositionner financièrement ! Bravo donc à Choguel pour avoir donné la preuve aux Maliens que ce ne sont pas tous les acteurs de la classe politique malienne qui ont perdu le sens de l’honneur et de la dignité !
Adama S. DIALLO
Source: lesursaut