«Le Mali souffre de marasme mental». Cette affirmation est de Docteur Cheick Modibo Diarra, ancien Premier ministre avec plein pouvoir, pendant la période de transition en 2012. C’était le jeudi 23 février au cours d’un cadre de concertation, entre citoyens maliens, à l’école Mandjouma Keita de Ségou. L’enfant de Ségou a étalé au cours de cette causerie-débat tout son amour et son sens de patriotisme pour le Mali, pays des grands empires et des grands hommes.
Initiative du personnel enseignant de l’école Mandjouma Keita de Ségou, cette rencontre a permis aux organisateurs et autres personnes venues écouter le Docteur, de comprendre les idéaux et la vision de Cheick Modibo Diarra, pour un Mali de lumière, poumon de l’Afrique occidentale.
Pendant deux heures, Cheick Modibo a d’abord fait l’historique de la période de transition, où il était Premier ministre avec une équipe de 24 hommes et femmes pour diriger le Mali. Il ne s’agissait pas en ces temps, pour eux de conduire les activités et les affaires du Mali, il s’agissait surtout pour eux d’aider un pays à se relever et à résister. Selon le Docteur, ce fut un privilège pour lui de conduire le Mali, sa patrie, et d’écrire son nom dans l’histoire de ce pays qui lui a tout donné.
À ce propos, le plus Américain des Maliens n’a aucun remords quant à sa gestion et de tout ce qu’il a subi comme menace, intimidation, agressions et autres. Une aventure qui a donné l’opportunité à Cheick Modibo Diarra, selon lui, de connaître d’autres catégories de Maliens animés par le népotisme, la gabegie et l’extrême corruption.
La séance de concertation a aussi été l’occasion pour le natif de Nioro du Sahel, de présenter sa vision quant à l’avenir du Mali. Malgré les maux qui minent le Mali, Cheick Modibo croit toujours en un Mali meilleur. Seulement que, pour lui, cela ne serait possible tant que les Maliens ne retrouvent pas l’honneur et la dignité du Mali. Des valeurs qui ont fait ce pays depuis les temps d’empires et de royaumes. Cheick Modibo pense qu’il est temps que les Maliens abandonnent le fatalisme et croient à un changement positif.
Le malaise mental ne doit plus marqué les cœurs et les esprits. «Je suis rentré dans la politique pour gérer les problèmes de ma cité», a-t-il déclaré. Le Ségovien de la NASA, explique qu’il doit au Mali, qui lui a tout donné. Donc c’est à lui, maintenant de trouver des solutions aux problèmes du Mali. Selon lui, sa politique à travers son parti le Rassemblement pour le développement du Mali, RpDM, ne devrait pas avoir les mêmes idéaux que les vieux partis de la place, qui se partagent les postes de gestion du pays pour financer leurs partis.
Tout au long de son exposé, on pouvait lire une certaine communion sur les visages des personnes venues l’écouter dans la bibliothèque du lycée Mandjouma Keita. C’est devant cette assistance acquise à sa cause que Cheick Modibo Diarra a conclu en disant «qu’un Mali de lumière et de prospérité n’est pas loin. Et ce Mali serait le poumon du développement de l’Afrique occidentale».
Douba DEMBELE