Nommé en janvier dernier, après la démission forcée de Moussa Mara, le premier ministre, Modibo Keïta fera aujourd’hui sa déclaration de politique générale. Il aura fallu près de 5 mois pour que le vieux passe devant les députés. Un temps suffisamment long pour un pays (le Mali) qui est au bord de l’abîme. Au même moment, le gouvernement n’arrive pas à dégager des priorités. La question du nord étant devenue le seul programme des gouvernants. Là également, c’est l’échec.
MÉDIAS : L’Aube » banni par les uns, apprécié par les autres
Une excellente nouvelle : un prince du jour (qui pense que la roue de l’histoire restera éternellement figée) vient de décider de ne plus lire « L’Aube ». Il aurait étalé son animosité contre notre organe en demandant publiquement à un revendeur de journaux de ne plus figurer « L’Aube » dans le stock qu’il achète régulièrement. Ce monsieur étale ainsi une pratique (l’intolérance) connue du régime en place. Cette même pratique, d’une autre époque, consiste à voir en ennemi tous ceux qui n’entrent pas dans la ligne du pouvoir en place. Aussi, s’agit-il de l’expression manifeste de vouloir étouffer certains organes de presse qui ont pris le pari d’informer sainement, n’en déplaise à ceux qui veulent être plus royalistes que le roi, lui-même. N’en déplaise aussi à ceux-là qui veulent museler la presse, en tentant d’imposer une ligne, leur ligne…Mais que notre prince se rassure. « L’Aube » a existé avant que lui et les siens n’arrivent là, où ils sont aujourd’hui. Des lecteurs ? Nous en avons. Ils sont fidèles à « L’Aube », à cause de son sérieux, sa constance et surtout sa ligne. Un journal qui évite de tomber dans les travers et les excès.
Source: L’Aube