Suivez-nous sur Facebook pour ne rien rater de l'actualité malienne

Douane : l’impossible revendication des commerçants détaillants

Le syndicat des commerçants détaillants menace d’aller en grève les 03 et 04 mai prochains, pour protester contre les droits de douane, jugés trop élevés ; mais aussi, pour que les bâtiments administratifs, mis en vente au centre commercial, soient mis à la disposition des commerçants détaillants.
Autre raison, et non des moindres, de cette grève annoncée : la patente, dont ils réclament la baisse.


Ces revendications risquent de finir en eau de boudin. D’abord, parce que ce n’est pas la direction générale des douanes qui fixe les droits des douanes ; mais le gouvernement.
En effet, chaque année, le gouvernement, à travers l’hôtel des finances, fixe à la direction générale des douanes les objectifs de recettes.
Cette année, les objectifs de recettes sont passés de 585 milliards CFA à 641 milliards CFA. Soit une augmentation de 62 milliards CFA.
C’est pour rechercher cette augmentation, que les droits de douane ont été revus à la hausse. Histoire de pourvoir les caisses de l’Etat en ressources financières.
La même méthode est appliquée, par le gouvernement, à la direction générale des impôts. Comme la direction générale des douanes, celle des impôts voit, chaque année, ses objectifs de recettes augmenter.
Dans un cas comme dans l’autre, l’objectif visé par le gouvernement est de pourvoir le Trésor public en ressources financières. Afin de lui permettre de faire face à ses missions régaliennes.
Quant à la cession des bâtiments publics aux commerçants détaillants, elle relève de la seule décision du gouvernement.
Situés dans le centre commercial, nombre de ces bâtiments avaient été mis en vente par l’Etat. Et les commerçants détaillants, qui occupaient illégalement les lieux, dégagés par les nouveaux acquéreurs.
C’est pour mettre fin à cette opération, que le syndicat des commerçants revendique ces « bijoux de famille » de l’Etat. Sans débourser le moindre copeck.
Comme on le voit, les revendications du syndicat des commerçants détaillants est, d’ores et déjà, voué à l’échec.
Face au besoin pressent d’argent, surtout à quatre petits mois de l’élection présidentielle, nous ne voyons pas comment le gouvernement peut céder aux revendications des commerçants détaillants. A moins d’un miracle.

Oumar Babi 

Source: Canard déchaîné

 

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *

Suivez-nous sur Facebook pour ne rien rater de l'actualité malienne
Ecoutez les radios du Mali sur vos mobiles et tablettes
ORTM en direct Finance