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DNJ-CNJ: le torchon brûle

Le bureau exécutif du CNJ a qualifié d’illégale ce samedi 19 août la décision de fermeture de ses locaux prise par la direction nationale de la jeunesse.

 

La direction nationale de la jeunesse a décidé de la fermeture des locaux du Conseil national de la jeunesse à partir du vendredi 18 août jusqu’à nouvel ordre. La direction de la jeunesse motive cette mesure par notamment la non-application des résolutions de la conférence nationale extraordinaire unitaire de Bougouni de mai 2021 ; des dysfonctionnements dans la collaboration entre le CNJ et le Ministère de la Jeunesse avec lequel le CNJ a signé une convention de partenariat depuis le 1er février 2005.
Une mesure mal accueillie parce qu’elle suspend toutes les activités de la faitière de la jeunesse qui n’a pas tardé à réagir dans un communiqué rendu public ce samedi 19 août. Dans ledit communiqué, le CNJ affirme avoir appris avec regret « la fermeture de son siège ».
Déplorant que la décision qui intervienne alors qu’une commission nationale de renouvèlement de ses instances et l’organisation de son 7e congrès avaient été décidés, le bureau du CNJ dit prendre acte de la mesure qui ne respecte pas le partenariat entre les deux structures.
À cet effet, pour le bureau exécutif du CNJ-Mali, la direction nationale de la jeunesse n’a aucun pouvoir de décider de la fermeture de son siège et de la cessation de ses activités avec effet immédiat aux termes de deux articles qui la lie à l’État.
« Le Conseil national de la jeunesse du Mali prend acte de cette décision injuste qui viole la convention de partenariat entre les deux structures et au moment où le CE CNJ est résolument engagé dans l’unification de la jeunesse, l’adoption des nouveaux textes et l’organisation du 7e congrès ordinaire de la structure », indique le bureau exécutif du CNJ-Mali.
Un membre du CNJ-Mali joint par nos soins reconnaît des difficultés de fonctionnement du bureau depuis plusieurs mois. « Rien n’allait plus entre les membres du bureau exécutif du CNJ-Mali depuis plusieurs jours », a soutenu notre source, en confirmant certaines informations dans la lettre de la direction nationale de la jeunesse.
« Les réunions ne se tenaient pas régulièrement. Ce sont quelques personnes qui y participaient. A peine une dizaine de personnes », a déclaré ledit membre du CNJ-Mali. Des faits prouvant, selon lui, que le CNJ-Mali traversait une période inédite de son existence.
Sans compter, a accusé notre source, le fait que le président Habib Dakouo n’a pas respecté les résolutions de la conférence de Bougouni où des décisions majeures avaient été prises pour plus d’unité entre les jeunes.
Bien que membre du bureau exécutif du CNJ, selon notre source, la décision pourrait remettre la faitière sur une bonne trajectoire, mais à condition que ce redressement se passe conformément aux textes de l’organisation.

« Toute résolution de la situation en dehors des textes de l’organisation est une grave erreur et fera jurisprudence. Il faut que le nouveau ministre veille à ce que les solutions ne soient pas des problèmes au moment où nous avons besoin de stabilité dans le pays », a-t-elle indiqué.
À ce jour, la décision de fermeture du bureau du CNJ n’est suivie par aucune proposition des autorités politiques, confesse notre source.
Depuis 2012, c’est la 3e fois que le bureau du Conseil national de la jeunesse (CNJ-Mali) a été scellé par les autorités de notre pays.
PAR SIKOU BAH

Source: Info- Matin
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