Considéré comme l’alternative à la crise, l’organisation de ce congrès divise également les militants et cadres du parti, après près de deux mois de négociation entamée par le clan Dr Bokary TRETA.
« Nous avons mis en place une commission de conciliation pour démarcher tout le monde. Aussi, TRETA qui avait promis de rencontrer individuellement les cadres du parti avait commencé les réunions. Ils (les membres du Collectif) ont rejeté cette démarche pour une rencontre avec tout le monde », a indiqué Abdoulaye MAGASSOUBA, déplorant qu’après 4 rounds de négociation, les membres du collectif ont refusé toutes les propositions mises sur la table pour demander uniquement le départ de Dr TRETA.
En lieu et place, ils avaient proposé la mise en place d’un directoire pour gérer le parti.
« Après 2 mois de négociation, nous avons estimé nécessaire d’aller à l’organisation du congrès extraordinaire pour renouveler les instances du parti. On ne peut pas se permettre qu’une minorité prenne en otage le parti. A cet effet, nous avons écrit à toutes les sections. Plus des 2/3 des Procès-verbaux des sections de l’intérieur et de l’extérieur du Mali ont donné leur quitus à l’organisation dudit congrès. Ce congrès s’organise donc à la demande des sections RPM, d’où le nom ‘’de congrès extraordinaire’’ », a indiqué M. MAGASSOUBA, tout en annonçant que la commission chargée des préparatifs de l’événement a retenu la date du 26 au 27 août au Centre international de conférences de Bamako.
Une convocation à laquelle les membres du collectif ne s’y reconnaissent pas. « On n’a pas été associé et nous ne sommes pas concernés par ce congrès », a affirmé Me Baber GANO, porte-parole du Collectif pour la défense des statuts et règlement intérieur du RPM (CDSRI-RPM), à l’origine de l’action en justice contre le président TRETA.
Pour ce collectif, TRETA ne peut plus convoquer un congrès à cause de son statut d’ancien président du RPM. C’est pourquoi, les membres du collectif avaient proposé la mise en place d’un directoire paritaire des deux parties pour renouveler des instances du parti à la base avant d’aller au congrès extraordinaire.
« Des sections ont été mises en place sous la supervision du clan TRETA. Toutes ces sections sont pour autant nulles. Alors on ne peut pas aller à ce congrès extraordinaire sans que ces sections ne soient mises à jour par le directoire paritaire », a ajouté un autre membre du RPM, opposé à la tenue du congrès extraordinaire annoncé par les partisans de TRETA.
D’autres indiscrétions avancent une autre probable action en justice contre le clan TRETA pour avoir pris l’initiative de ce congrès extraordinaire alors qu’il n’a pas le mandat.
Décidément à quelques mois de la fin du délai imparti de la transition, la crise au RPM est loin de connaître son épilogue malgré la décision de justice.
PAR SIKOU BAH