Dans le cadre de la 26e édition de la quinzaine de l’environnement, l’ONG Energia-Mali en collaboration avec l’Association Mussow Kalan Ni Baara Benkolo de la Commune I du District de Bamako a organisé, à Sotuba Village, une séance de sensibilisation sur les bonnes pratiques alternatives aux déchets plastiques.
L’évènement était placé sous la présidence de madame le ministre de l’Environnement, de l’assainissement et du développement durable, Doumbia Mariam Tangara ; en présence du représentant du Maire de la Commune I, Daouda Simpara ; de la présidente de l’ONG Energia-Mali, Kéita Aïda M’Bo ; de la présidente des femmes de l’Association Mussow Kalan Ni Baara Benkolo de Sotuba Village, Ouattara Fanta Kéita ; des notabilités traditionnelles et des communicateurs traditionnels.
Daouda Simpara a, au nom de Mairie de la Commune I, salué la tenue de cette journée de sensibilisation sur les sachets plastiques. Il a salué l’engagement d’Energia-Mali dans cette lutte pour la préservation de l’environnement et le bien-être des populations.
« La 26ème édition de la quinzaine de l’environnement nous offre l’opportunité de parler aujourd’hui d’un sujet qui est une préoccupation mondiale, à savoir la problématique des sachets plastiques », c’est en ces termes que l’ancienne ministre de l’Environnement Keita Aida M’Bo a campé le décor de la rencontre. Elle a expliqué que cette initiative de son ONG vise à accompagner les autorités du pays dans cette lutte. Un sujet brulant dont les conséquences ont atteint des proportions si bien qu’elles menacent tous les êtres vivants sur terre, dans l’eau en causant des catastrophes écologiques importants.
La présidente de l’ONG Energia-Mali a informé que les spécialistes préviennent qu’en 2025, la consommation mondiale de plastique devrait atteindre 516 millions de tonnes. « C’est pourquoi nous lançons un signal fort pour une prise de conscience collective des uns et des autres face au danger », a-t-elle lancé. Selon Aïda M’Bo, le sachet plastique empoissonne notre air, nos sols, notre eau, nos vies. Le plastique, insiste Kéita Aida, n’est pas seulement un déchet, c’est devenu un fléau. « Il étouffe nos rues, nos rivières, nos terres », a-t-elle déploré. C’est pour cette raison, souligne la présidente d’Energia-Mali, que cette journée de sensibilisation a été pensée comme un acte citoyen qui doit concerner tout le monde, surtout les femmes et les jeunes qui peuvent et doivent changer de comportement.
« Nous devons avoir des programmes de sensibilisation dans les quartiers comme celui que nous menons aujourd’hui à Sotuba village ; soutenir des initiatives locales de tri et de valorisation de nos déchets, etc », a-t-elle préconisé comme solution pour réussir à vaincre l’utilisation des sachets plastiques dans notre pays.
Par ailleurs, elle dira qu’il est est temps d’agir de manière coordonnée, portée par les communautés et soutenue par les gouvernements. ‘’Nous devons changer nos habitudes, surtout soutenir les alternatives comme : le retour aux paniers traditionnels et sacs tissés, l’usage de sacs recyclables et biodégradables, promouvoir le tri dans les foyers, etc. », a recommandé Aida M’BO.
Pour la Patronne de l’ONG Energia-Mali, il est aujourd’hui nécessaire de prendre conscience de la situation et des défis à relever, avoir du courage, et agir à travers des gestes simples. Elle a saisi l’occasion pour remercier le ministère de l’Environnement, de l’assainissement et du développement durable pour son accompagnement, avant de rassurer l’engagement son ONG aux côtés de l’Etat pour la protection de l’environnement et la préservation de nos ressources naturelles.
Pour sa part, la présidente des femmes de Sotuba village a invité les femmes à utiliser nos matériaux traditionnels, notamment les calebasses, les tasses et à éviter le maximum possible les plastiques, surtout ceux à usage unique.
Le Ministre Doumbia Mariam Tangara a, quant à elle, sollicité l’implication des femmes pour réussir cette lutte. « Il y a 20 ou 30 ans, il n’y avait pas de sachets plastiques. Les gens vivaient normalement. Il faudrait de ce fait qu’on apprenne à vivre sans ces sachets plastiques », a-t-elle proposé.
PAR MODIBO KONÉ