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Dix morts et 15 blessés dans un attentat suicide à Istanbul

Un attentat suicide commis par un kamikaze identifié comme étant syrien a fait au moins dix morts, essentiellement des touristes allemands, mardi à Istanbul au coeur du quartier historique de Sultanahmet, dans la partie européenne de la ville.

EXPLOSION MEURTRIÈRE À ISTANBUL

Il y a une forte probabilité que l’organisation Etat islamique soit l’instigateur de cet acte commis non loin de la Mosquée bleue et de la basilique Sainte-Sophie, ont déclaré deux responsables des services de sécurité turcs.

Selon le vice-Premier ministre, Numan Kurtulmus, ce sont des restes humains qui ont permis l’identification du kamikaze, un Syrien né en 1988.

La plupart des victimes décédées étaient de nationalité allemande, dit-on de source proche de la primature. Ahmet Davutoglu, chef du gouvernement, a appelé la chancelière Angela Merkel pour lui présenter ses condoléances.

A Oslo, on confirme par ailleurs qu’un Norvégien compte parmi les blessés. Selon l’agence de presse turque Dogan, neuf Allemands et un Péruvien ont également été touchés.

“Je condamne l’attentat terroriste à Istanbul, qui, pense-t-on, est l’oeuvre d’un kamikaze venu de Syrie. Malheureusement, nous déplorons dix morts, dont des étrangers et des Turcs (…) Il y a aussi 15 blessés”, a dit le président Recep Tayyip Erdogan dans un discours retransmis en direct à la télévision.

“Cet incident montre une fois de plus que notre nation doit faire preuve d’unité dans la lutte contre le terrorisme”, a-t-il ajouté.

“C’ÉTAIT INIMAGINABLE”

La Turquie, membre de l’Otan et candidate à l’adhésion à l’Union européenne, fait partie de la coalition mise sur pied à l’initiative des Etats-Unis pour combattre les djihadistes de l’EI en Irak et en Syrie.

L’attentat n’a pas été revendiqué. L’EI s’est attribué la responsabilité de ceux d’Ankara et de Suruç, près de la frontière syrienne, qui ont respectivement fait 102 et 33 morts, le 10 octobre et le 20 juillet derniers. Les séparatistes kurdes du PKK et des militants d’extrême gauche en ont également commis.

“Nous avons entendu un grand bruit et j’ai regardé le ciel pour voir s’il allait pleuvoir parce que j’ai pensé que c’était un coup de tonnerre, mais le ciel était clair”, a raconté un touriste koweïtien.

La place n’était pas extrêmement fréquentée, mais des touristes s’y promenaient en petits groupes, d’après un policier.

“C’était inimaginable”, a-t-il ajouté, évoquant une vidéo tournée juste après la déflagration, montrant six ou sept corps et des blessés graves. “L’explosion était très puissante (…) On a couru et vu des lambeaux de corps”, a dit à Reuters une commerçante du quartier.

Les forces de l’ordre, qui craignaient une deuxième explosion ont fermé les accès à la place. Plusieurs sites touristiques, dont la basilique Sainte-Sophie, ont été évacués.

A Ankara, Ahmet Davutoglu a présidé une réunion de crise avec le ministre de l’Intérieur et les responsables des services de sécurité.

Un commissariat de la police touristique situé sur la place Sultanahmet avait été le théâtre il y a un an d’un attentat suicide commis par une femme qui avait fait un mort et un blessé parmi les agents. Il a été revendiqué par un mouvement d’extrême gauche, mais les autorités ont ensuite évoqué l’existence de liens entre la kamikaze et des mouvements islamistes.

(avec Humeyra Pamuk à Istanbul, Orhan Coskun et Ercan Gurses à Ankara, Eric Faye et Jean-Philippe Lefief pour le service français)

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