Sauf annulation de dernière minute, le personnel soignant de l’hôpital Régional Alfousseyni Daou de Kayes s’apprête à entamer une grève aujourd’hui mercredi 25 Novembre 2020.
Les agents concernés réclament le rétablissement de la prime de zone au personnel qui exerce dans des zones difficiles de la région de Kayes. Pour se faire entendre, les agents étaient en sit-in hier mardi dans l’enceinte du dit hôpital.
Sidi Mohamed Touré membre du comité syndical de l’hôpital régional de Kayes expliquait lors de ce meeting que l’objectif de la grève projetée par le personnel à partir du 1er Décembre vise à ’’réclamer le rétablissement de la prime de zone difficile. Cette prime a été instaurée par Alpha Oumar Konaré en 1994. En 2010 ATT a augmenté la somme. En 2014, l’UNTM a suggéré qu’il conviendrait de l’accorder à tous les travailleurs qui exercent dans les zones difficiles. À Kayes, cette prime est accordée à certains mais pas à tous. Cependant, nous avons constaté que depuis le début de l’année, on n’a coupé cette somme qui est de 15 000. Nous avons fait des grèves, nous avons discuté avec le Gouverneur mais toujours rien. Le lundi nous avions déposé notre préavis, personne ne nous a fait signe pour le moment. Le sit-in d’aujourd’hui est pour encore manifester notre mécontentement et informer la population du motif de la grève que nous allons mener’’ .
Le Décret N°2014-0837/P-RM du 10 novembre 2014 fixant le taux mensuel de certaines primes et indemnités allouées aux fonctionnaires et agents de l’Etat octroie une prime de fonction spéciale au personnel servant dans des zones difficiles. Ce texte prévoyait un arrêté conjoint des ministres en charge de la fonction publique et de l’Administration territoriale pour fixer la liste des localités considérées comme zones difficiles. Les agents de santé de Kayes avaient déjà observé une grève, les 23, 24 et 25 juin 2020 dernier pour le rétablissement de la prime de zone et le reversement des sommes prélevées. De leur entendement ‘’ si on pense que Kayes n’est pas zone difficile, on se trompe’’, déclarait un manifestant.
PAR MAHAMANE TOURE
NOUVEL HORIZON