Le Comité de pilotage de l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (Itie) Mali a organisé hier un atelier de cadrage pour la production du rapport Itie-Mali 2017. La cérémonie d’ouverture s’est tenue à la mairie de la Commune V sous la présidence du représentant du maire, Adama Konaté, en présence de plusieurs membres du Comité de pilotage de l’Itie-Mali.

À cette occasion, les rapports 2017-2018 ont été rendus publics, suivi du lancement d’une campagne de dissémination desdits documents. Cette journée consacre le lancement de l’étape de Bamako qui se déroule actuellement dans les six communes du District de Bamako, a précisé Mme Ly Fatimata Coulibaly, membres du Comité de pilotage de l’Itie-Mali. Elle ciblera les responsables des services centraux et déconcentrés, les leaders d’opinions, les communes locales, les acteurs du secteur minier ainsi que les femmes et les hommes intéressés par la gouvernance du secteur minier.

En novembre dernier, des équipes de l’Itie ont sillonné des localités de Kayes, Sikasso, Koulikoro, Ségou, Dioïla, Koutiala. Cette campagne avait pour objectif de partager le contenu, les enseignements et les recommandations des rapports 2017-2018 avec tous les citoyens du pays afin de contribuer au débat public. Elle visait également à diffuser les informations tirées des rapports Itie-Mali pour accroitre la communication et la sensibilisation sur les enseignements tirés de ces rapports et mettre à la disposition des citoyens et des autres parties prenantes des informations pertinentes sur la gouvernance du secteur extractif.

En la matière, le rapport Itie renferme les informations sur l’ensemble des flux de paiements effectués par les sociétés extractives avec les revenus fiscaux et non fiscaux recueillis par les administrations publiques provenant des industries extractives au cours d’une année donnée, a expliqué le représentant du maire de la Commune V. «Cette journée de dissémination des rapports Itie 2017 et 2018 sera l’occasion de passer en revue les recommandations faites par l’administrateur indépendant.

Ces recommandations traitent également des insuffisances et dysfonctionnement qui minent la gestion de l’industrie extractive du pays, du suivi et évaluation des recommandations des rapports Itie précédents», a souligné Adama Konaté. Il a ajouté que les revenus générés par le secteur extractif s’élèvent à environ 311,746 milliards de Fcfa pour 2017 et 262,892 milliards pour 2018, citant les deux rapports.

Pour Mme Ly Fatimata Coulibaly, en 2017 et 2018 la contribution du secteur extractif à l’économie nationale s’élevait à 6,6 % du Produit intérieur brut (PIB) du Mali, 15% des recettes fiscales de l’État, 63% des recettes d’exportations du pays et entre 1% et 1,5% des emplois créés. Il comprend neuf entités publiques et 25 entreprises extractives, a-t-elle ajouté.

Fatoumata M. SIDIBÉ

Source : L’ESSOR