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Distribution gratuite de moustiquaires imprégnées à Mopti: 1 774 865 bénéficiaires pour plus de 4 milliards

Après l’édition de 2014, qui a connu des succès éclatants, le ministre de la Santé et de l’hygiène publique, le Pr Samba SOW, a procédé, jeudi dernier, dans la salle de spectacle Sory BAMBA de Mopti, au lancement de la campagne de distribution gratuite de moustiquaires imprégnées d’insecticide à longue durée d’action (MILD). Il s’en est suivi l’inauguration de la Direction régionale de la Santé de Mopti, à Sévaré, de la visite du CSOM de Komoguel II et du CSREF de la ville. Le lendemain, vendredi, le ministre a inauguré la Direction régionale de la Santé de Ségou et visité certains centres de santé.

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Lesdits événements ont réuni autour du ministre de la Santé et de l’hygiène publique, plusieurs membres de son cabinet et des responsables des services relevant de son département ; le représentant du Syndicat national de la Santé, de l’action sociale et de la promotion de la femme, Sinaly SANOGO ; le représentant résident PSI-Mali, Alex K BROWN, porte-parole des PTF ; ainsi que des personnalités politiques, administratives et sanitaires de Mopti et de Ségou, notamment les gouverneurs, les maires, etc.

Le choix de Mopti
Dans son mot de bienvenue, le maire de Mopti, Issa KANSAYE a félicité les plus hautes autorités du pays pour le choix de sa circonscription à abriter cet important évènement. M KANSAYE a évoqué l’impact négatif du paludisme sur le développement et surtout l’importance de l’usage des moustiquaires imprégnées dans la lutte contre ce fléau.
Le représentant du PSI-Mali, porte-parole des PTF a fait savoir que dans le cadre de la lutte contre le paludisme, son organisation a été retenue par le Gouvernement malien et le Fonds mondial pour assurer cette tâche d’approvisionnement en moustiquaires imprégnées à longue durée pour la période 2013-2018. En effet, a-t-il révélé, le Fonds mondial, fondé en 2002, a collecté et investi près de 4 milliards de dollars US par an pour l’appui des programmes menés par des spécialistes occidentaux dans plus de 140 pays.
« Les Gouvernements des États-Unis d’Amérique et de la France sont les deux plus gros donateurs du Fonds mondial. Mais l’Union européenne, l’Allemagne, l’Espagne, la Grande-Bretagne, l’Italie, le Japon, et les Pays-Bas aussi y contribuent largement.», a noté M BROWN.
Selon le ministre de la Santé, dans le monde, le paludisme est responsable de plus d’un million de décès par an parmi lesquels plus de 90 % surviennent e Afrique au sud du Sahara.
Aussi, a-t-il précisé, en dehors de ses conséquences sanitaires, le paludisme est reconnu comme une maladie de pauvreté par les Nations Unies. De ce fait, sa réduction fait partie des Objectifs pour le Développement Durable. En effet, au Mali, a-t-il fait savoir, il constitue un problème majeur de santé publique par sa mortalité, sa morbidité et son impact socioéconomique.
Par ailleurs, a souligné le Pr Samba SOW, les femmes enceintes et les enfants de moins de 5 ans en paient le lourd tribut.
Selon l’Enquête sur les indicateurs du paludisme au Mali (EIPM), réalisée en 2015, la prévalence du paludisme est de 35,7 % au niveau national, elle est variable suivant les régions et la région de Mopti est en tête avec 59,8 %.

L’impact des moustiquaires imprégnées
Ainsi, face à cette situation, le Mali, avec l’appui de ses partenaires au développement, a entrepris l’intégration et la mise en œuvre de stratégies de lutte efficaces qui sont entre autres la pulvérisation intra domiciliaire (PID) qui a démarré dans la région de Mopti depuis le 24 juillet 2017 et couvre 53 aires de santé dans 4 districts sanitaires la Chimio prévention du paludisme saisonnier chez les enfants de 3 à 59 mois avec la Sulfadoxine pyrimethamine et modiaquine dont il a procédé au lancement il y a 10 jours à Ségou et l’utilisation de moustiquaires imprégnées d’insecticide a langue durée d’action dont le lancement de la distribution gratuite est l’objet de la présente rencontre.
Pour lui, l’un des meilleurs moyens de lutter efficacement contre le paludisme est de dormir sous une moustiquaire imprégnée d’insecticide de longue durée d’action (MILD). Les études scientifiques ont montré que lorsque 80 % de la population utilisent des MILD, cela permet de réduire de 50 % le nombre d’épisodes de paludisme dans la population ; et de 10 %, le nombre de décès parmi les enfants de moins de 5 ans par année.
C’est à partir de ce constat, a rappelé le ministre, que l’OMS (Organisation mondiale de la santé) recommande la Couverture universelle qui consiste à distribuer les moustiquaires à toute la population en raison d’une moustiquaire pour 2 personnes en moyenne par ménage.

La campagne en chiffres
« Si la première édition de la campagne MILD dans la région de Mopti a été entièrement financée par l’USAID/PMI, celle d’août 2017 est financée par le Fonds mondial de lutte contre le Sida, la Tuberculose et le Paludisme », a indiqué le ministre.
En effet, pour la couverture des 3 638 258 personnes dénombrées dans la région de Mopti, le Fonds mondial a mobilisé respectivement 1 774 865 MILD pour un montant de près de 4 milliards de FCFA. À cela, il faut ajouter un coût opérationnel de 359 522 358 de FCFA, entièrement financés par le Fonds mondial.
Ainsi, la contribution globale au titre de cette campagne s’élève environ à 4 352 968 523 FCFA.
La campagne ainsi lancée a mobilisé 4 280 agents de dénombrement, 1 914 agents distributeurs, 370 superviseurs de proximité, 32 superviseurs du niveau district sanitaire, 8 superviseurs du niveau régional, 16 superviseurs centraux, 2 689 mobilisateurs sociaux et 38 radios de proximité.
Ainsi, lors de la présente campagne qui va durer 5 jours, soit du 10 au 14 août 2017, les MILD seront distribuées à toute la population résidente dénombrée dans la région.
Le ministre a profité de l’occasion pour inviter les bénéficiaires à dormir toutes les nuits et en toute saison sous ces moustiquaires et à bien les entretenir.
En plus de la distribution gratuite des MILD et la mise en œuvre de la campagne de chimio prévention du paludisme saisonnier chez les moins de 3 à 59 mois (CPS), le ministre a rappelé que 4 districts sanitaires de la région de Mopti ont bénéficié cette année de la Pulvérisation intra domiciliaire. Il s’agit des districts sanitaires de Bankass, Bandiagara, Djenné et Mopti.
Le ministre a invité toutes les autorités régionales de faire de cette campagne la leur afin qu’il y ait davantage de rigueur dans la gestion des intrants et plus d’engagement pour l’obtention d’une plus grande couverture de la population par l’activité.
Ensuite, le ministre a visité le nouveau Centre de santé de référence (CSREF) de Mopti, l’ancien hôpital Sominé DOLO, ainsi que le Centre de santé communautaire (CSCOM) de Komoguel II.

DRS Mopti : un joyau avec toutes les commodités
Après le lancement de la campagne, la délégation ministérielle s’est rendue à Sévaré, où le ministre a procédé à l’inauguration de la Direction régionale de la Santé de Mopti.
Le joyau architectural, bâti sur un hectare et réalisé en deux ans, comprend un bâtiment principal composé de trois blocs repartis entre les bureaux de l’administration, de la comptabilité, de la pharmacie, de la planification, de la division santé, de la division hygiène des salles informatiques, de la documentation des archives ; 7 blocs de latrines, la salle de réunion, le bureau des entrées avec une salle d’attente, les magasins dont 2 abritant des chambres froides pour la conservation des vaccins et certains médicaments et réactifs, une cantine pour le personnel, une loge du groupe électrogène, des chambres de passage pour les missionnaires, un logement pour le directeur régional de la Santé.
La réalisation de la nouvelle DRS de Mopti a coûté à l’État malien la somme de 1 187 572 572 FCFA, dont 900 572 572 FCFA pour la construction et 287 000 000 FCFA pour les équipements.
Tout en félicitant tous ceux qui ont contribué à la réalisation de ce joyau, le ministre de la Santé a exhorté le personnel, la direction régionale, ainsi que les autorités de Mopti de prendre soin des installations.
Après l’inauguration de la DRS, le ministre a visité l’hôpital Sominé DOLO de Mopti, sis à Sévaré, et rencontré le personnel socio-sanitaire de l’hôpital.

La DRS Ségou logée dans du neuf
Le vendredi, le ministre a procédé à l’inauguration de la nouvelle Direction régionale de la Santé de Ségou, face au siège du Conseil régional de Ségou.
Le joyau architectural bâti sur 5 600 m² et réalisé en 2 ans comprend un bâtiment principal composé de bureaux pour l’accueil, l’administration, la comptabilité, la planification, la division santé, la division hygiène, des salles informatiques, la documentation et des archives, des blocs de latrines, la salle de réunion, les magasins dont une chambre froide pour la conservation des vaccins et certains médicaments et réactifs, une cantine pour le personnel, une loge groupe électrogène, 6 chambres de passages pour les missionnaires, un logement pour le Directeur régional de la Santé.
La réalisation de la nouvelle Direction régionale a coûté à l’État malien la somme de 640 125 742 FCFA dont 532 127 742 FCFA pour la construction et 107 998 000 pour les équipements.
Le ministre a profité de son bref séjour à Ségou pour visiter, sous la pluie, le Centre de santé Famolo DOUMBIA et le CSCOM de Sébougou.
À l’issue de cette visite, le ministre a instruit à son cabinet et au directeur national de la Santé d’adresser des lettres de félicitation et de remerciement aux directeurs régionaux de Mopti et de Ségou, au directeur général de l’hôpital Sonimé DOLO et leur personnel pour la qualité de leur prestation et la propreté de leurs structures.
Aussi, il s’est engagé à adresser des lettres de remerciement à certains ministres, à savoir ceux de la Sécurité, de l’Énergie, de l’Économie et de l’Administration territoriale, pour l’apport de certains de leurs agents dans la réussite de sa mission à Mopti et à Ségou.

Par Sékou CAMARA
Envoyé Spécial

 

Source: info-matin.

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