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Disparition : BOUBACAR SIDIBE «JARDIN» S’EN EST ALLE

Décédé à l’âge de 55 ans, Boubacar Sidibé «Jardin» laissera dans la mémoire collective sportive malienne, l’image d’un joueur polyvalent apte à tenir avec hargne et vigueur tous les postes dans un match de football. Mais c’est surtout cette dimension humaine que ses  amis et camarades retiennent de lui. Au moment de le conduire en sa dernière demeure, au cimetière de Hamdallaye, ce lundi 10 février 2014, ceux ci ne tarissaient pas d’éloges sur lui. «Il a combattu pour la bonne cause, il a gardé la foi, il n’a abandonné ni bonne culture de vie, ni ami, ni parents.

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Il fût loyal et sincère avec lui même jusqu’au bout et malgré sa maladie», ont déclaré tour à tour, Maciré Diop, Amadou Samaké «Vieux gaucher», Abdoulaye Traoré «Santini», tous anciens coéquipiers et amis de Jardin. Boubacar Sidibé a fait ses classes de footballeur au sein du «Tout puissant» de Bamako-coura, dans les années 75, avant de rejoindre l’équipe junior des Scorpions deux ans plus tard, (1977). Son opiniâtreté et sa générosité dans l’effort, lui firent grimper très rapidement l’échelle des catégories de jeunes pour se hisser dans l’équipe fanion vers les années 80.

Justement, il étrenna sa première sélection avec les Aigles du Mali le 17 décembre 1980 au stade Omnisports de Bamako lors des éliminatoires de la Coupe d’Afrique des nations 1982, face au Togo. Il débuta ainsi une enrichissante et palpitante carrière dans l’antre de l’équipe nationale jusqu’à ce jour du 17 février 1987 lors de la rencontre Niger -Mali, au stade Seyni Kounché de Niamey, où  il démontra un pan de son immense talent devant un public nigérien médusé par la tenue exemplaire du onze national malien. Il fêtait ainsi sa 17e et dernière sélection avec les Aigles.

Et au sein de son club de cœur, les relations n’ont pas toujours été un fleuve tranquille. Taxer à tort ou à raison d’avoir manqué d’éthique sportive, lors d’un match au Bénin, la direction de l’AS Réal va prendre cette décision imprudente de suspendre certains de ses cadres dont Beydi Sidibé dit Baraka, Amadou Samaké, Ousmane Doumbia dit Man et bien sûr Boubacar Sidibé «Jardin».

Cette décision va conduire ces derniers à transférer en 1985 dans d’autres clubs huppés du pays. Amadou Samaké est vite copté par feu Amary Daou pour renforcer le bastion offensif de l’AS Biton de Ségou, Baraka et Jardin optent pour le Djoliba, tandis que Ousmane Traoré «Man» passe du côté du Stade malien. Auparavant, Boubacar Sidibé avait effectué une excursion à Libreville au Gabon afin de tenter une carrière professionnelle d’où le sobriquet de «Pro» qui veut dire simplement joueur professionnel, donné par ses intimes.

Jardin ne manquera pas de revenir dans son club de cœur «l’AS Réal» au cours de la saison 1986-1987 et participa pleinement à la finale de la coupe du Mali perdue 2-1 par les Scorpions devant une téméraire et ambitieuse équipe du Sigui de Kayes.

C’est à partir de 1989 que ce gaillard entreprit sa longue lutte contre la maladie. Votre Quotidien national L’Essor et l’Union nationale des anciens footballeurs du Mali (UNAFOM) avaient lancé il y a quelques mois un appel à la solidarité pour lui. Cet appel a été entendu puisque c’est chez un mecène du football qu’il est décédé ce dimanche 9 février 2014. Jardin laisse derrière lui deux filles, un garçon et des amis et camarades inconsolables. Dors en paix Prof.

M. N. TRAORE

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