Pour la première fois de l’histoire de la guerre au Mali, à travers une voix officielle, nous voilà disposés d’éléments de l’analyse officielle, considérés comme hérétiques pour sauver les fausses apparences maquillées par l’intention d’une criminalité sans comme mesure sur le Mali.
Pointer la responsabilité de la France dans le chaos malien, c’est ramener sur la table la responsabilité des rebelles qui ont été utilisés pour servir d’écrans de camouflage entre rébellion et terrorisme. Quelles que soient les responsabilités, une ouverture vient d’être donnée à la réflexion de fond. Et cela, est la première bénédiction pour avoir le courage de nommer les choses par leur nom.
La France ne contrôle pas le Mali que sur le plan militaire et économique. Elle le contrôle surtout à travers les canaux de désinformation, de recueil d’informations et de formations d’acteurs propagandistes qui bénéficient généralement de certains privilèges de formation sur mesure à travers des bourses d’orientation idéologique, offertes par les nombreuses structures des agences françaises au Mali. C’est dire à quel point certains réactionnaires feront couler l’ancre de la propagande et la désinformation des masses. La guerre au Mali trouvera tout son sens ou non dans cette guerre diplomatique et médiatique. La France finance toujours des Maliens pour saboter toute initiative interne qui va contre ses intérêts. Cela est évident et ceux qui vivent de ces rentes le savent bien.
C’est ici que les propos de l’ancien ministre des Affaires étrangères russe à Paris, en réponse à une journaliste, trouveront tout leur sens : la liberté d’expression en démocratie ne s’explique pas par le laisser-aller populaire.
La Rédaction