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Direction nationale du commerce et de la concurrence (DNCC): le syndicat ^projette une grève de 72 h

Le syndicat de la Direction nationale du commerce et de la concurrence (DNCC) a organisé, le mercredi 14 décembre, une conférence de presse pour faire le point sur ses revendications, tout en informant de son intention de faire observer une grève de 72 heures, la semaine prochaine. Cette conférence de presse, qui était animée par le secrétaire général du syndicat, Nouhoum SIDIBE ; le secrétaire aux revendications, Seydou FANE et d’autres camarades syndicalistes, s’est déroulée à la bourse du travail.

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Dans ses mots introductifs, le secrétaire général du syndicat, Nouhoum SIDIBE, a affirmé, avec amertume que cela fait deux ans maintenant que le syndicat se battait pour l’application de certains droits en faveur des travailleurs du service. Des droits qui, selon lui, ont été acquis suite à des négociations avec les autorités de tutelle, mais qui peinent à être mis en exécution.
Il a informé que suite aux conditions exécrables de travail à la DNCC, depuis 2013, plus de 40 agents ont quitté leurs postes et ont eu des promotions dans leurs structures d’accueil. Pour lui, les raisons qui font fuir les agents de la DNCC sont entre autres, le problème de visibilité et la gestion contestée de la direction.
Les revendications du syndicat auprès de la direction, comme souligné par le secrétaire général du syndicat, ont trait à la dotation du service en mobilier de bureau (ordinateur, imprimante, photocopieuse, table, fauteuil…) et mobilier roulant (véhicule de liaison).
« Aujourd’hui, aucune direction régionale du commerce et de la concurrence ne dispose de plus d’un véhicule, la métrologie, qui est la seule division chargée de vérifier les poids et mesures (balance, pompe à essence, compteur d’eau et d’électricité…) sur l’ensemble du territoire national, n’a plus de moyen de déplacement pour effectuer ses missions », a dénoncé le secrétaire général du syndicat.
Aussi, les syndicalistes revendiquent-ils un centre de formation et la formation continue des agents ; la construction des magasins de stockage de produits provisoirement saisis ; la motivation des agents…
Pour faire face aux dépenses de la structure et faciliter la concrétisation de ses doléances, les syndicalistes ont proposé le prélèvement des 0,25 % de la valeur FOB des intentions. Pour eux, ce prélèvement peut régler l’essentiel des besoins de leur service de façon progressive. Ils soutiennent mordicus que cela est bel et bien possible au regard des textes en vigueur.
Un autre point d’achoppement des revendications du syndicat est la suppression pure et simple de l’assurance comme condition de levée d’intention d’importation. Le syndicat conteste le fait que la direction en fait de la police d’assurance une condition de la levée d’intention d’importation.
Selon M. SIDIBE, cela est contraire aux dispositions des textes qui régissent le commerce extérieur dans notre pays, notamment le Décret 00505/P-RM du 16 octobre 2000 portant règlementation du commerce extérieur et l’arrêté interministériel n° 09.0788/MECI-MF-SG du 07 avril 2009 fixant les modalités d’application du Décret 00505/P-RM qui stipule en substance que « les intentions d’importation sont émises par les services de la DNCC à la demande de l’importateur, dès que les conditions suivantes sont remplies : présentation de NIF ; patente en cours de la validité et une demande ». Le secrétaire général du syndicat a précisé que nullement, il n’est question de la police d’assurance comme condition de levée d’intention d’importation.
Les conférenciers comprennent mal pourquoi l’actuelle direction se base toujours sur l’article 7 du Décret 314 PGRM du 05 décembre 1983 pour exiger la police d’assurance à la levée d’intention d’importation des marchandises, alors qu’il n’était pas appliqué depuis 1989. Cela, au moment où le Décret 00505/P-RM du 16 octobre 2000 abroge toutes les dispositions antérieures contraires.
Face à ces points de désaccord avec la direction, le syndicat a décidé de faire observer une grève de 72 heures à partir de la semaine prochaine. Une grève qui sera sanctionnée par un sit-in afin que l’opinion nationale soit au parfum des problèmes qui existent au niveau de la DNCC.

PAR MODIBO KONE

 

Source: info-matin

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