L’initiative est patriotique et salutaire, elle vient du ministre de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement durable, Mme Kéïta Aïda Bo. En effet, le ministre, en marge de la clôture des travaux de la réunion de programmation des activités 2018 de la direction nationale des Eaux et Forêts couplée à une séance d’échanges sur les sources d’énergies alternatives au bois, a posé la première pierre d’une stèle qui sera érigée en la mémoire des agents Eaux et Forêts tués sur le champ de l’honneur. C’était le samedi dernier dans la cour de la direction nationale des Eaux et Forêts à Niamana sur la route de Ségou. Par ce geste, Mme Kéïta Aïda Bo veut rendre hommage et surtout célébrer la bravoure des agents des Eaux et Forêts.
Qu’est-ce qu’une stèle ? Une stèle, s’il faut le rappeler, est un monument monolithe dressé, généralement plat et porteur d’inscriptions, symboles, gravures ou sculptures de nature commémorative, funéraire religieuse ou géographique. Cette initiative, a indiqué le ministre, qui rend hommage aux hommes des Eaux et Forêts, sera aussi une expérience physique de la mémoire.
L’initiative patriotique, explique le ministre, valorise le travail de ces hommes qui se sacrifient pour protéger nos faunes et nos flores.
Pour Mme Kéïta Aïda Bo c’est important de faire cette stèle, car, il prouve que les agents tombés sur le champ d’honneur ne seront pas oubliés. « Pour le Mali, nous sommes dans une dynamique d’apporter notre contribution et notre soutien à toutes ces populations qui se battent pour notre protection. Les Eaux et Forêts ne restent pas en marge de ce devoir de protection de la population.
C’est donc un acte fort que nous avons lancé, nous ne souhaitons pas qu’il ait de morts, mais, c’est bon à savoir que le peuple reconnaissant ne va pas oublier les sacrifices consentis », a souligné le ministre. Parlant de la rencontre des cadres des Eaux et Forêts, qui a duré 3 jours, le ministre dira que les besoins sans cesse des populations pour l’utilisation des ressources forestières et fauniques et les pressions liées aux aléas climatiques imposent la nécessité de circonscrire toutes les actions de dégradation de ces ressources à travers une planification rigoureuse des interventions.
En cela, la réunion a été un cadre formel de suivi des activités pour les responsables de la direction nationale des Eaux et Forêts, des directions régionales, des services rattachés et des projets et programmes. Par ailleurs, la réunion a permis de passer en revue plusieurs problématiques de gestions des ressources forestières et fauniques et de trouver des solutions appropriées en vue d’asseoir les bases d’une gestion durable des ressources forestières et fauniques pour le bien être de la population malienne.
Pour ce faire, Mme Kéïta Aïda Bo préconise de mettre l’accent sur la circulation de l’information et le suivi régulier des activités de terrain, le rapportage et les missions d’inspection et de contrôle.
A l’issue de la réunion, il a été décidé de mettre l’accent au cours de cette année sur les activités de reboisement et l’accompagnement du transfert de compétences aux collectivités décentralisées en matière de gestion des ressources forestières et faunique. S’y ajoutent, entre autres, la poursuite et l’intensification des programmes et actions majeures comme la promotion de la valorisation des produits forestiers non ligneux, la lutte contre les feux de brousse.
Par ailleurs, plusieurs recommandations ont été faites. Il s’agit, entre autres, d’actualiser et valider le plan de communication de la direction nationale des Eaux et Forêts (DNEF). Il est question de suivre la mise en œuvre du plan de communication en vue d’assurer une meilleure visibilité des activités de la DNEF. La réunion a préconisé l’actualisation de l’état d’occupation des domaines classés de l’Etat à l’aide du canevas proposé par la DNEF. La procédure de déguerpissement dans le domaine classé de l’Etat conformément aux textes en vigueur doit aussi être engagée.
Par ailleurs, la rencontre a recommandé de mettre en œuvre le protocole d’accord entre la DNEF en rapport avec la chambre des mines. Il est aussi demandé de procéder à une large diffusion du décret fixant le détail des compétences aux collectivités décentralisées en matière de gestion des ressources forestières et fauniques et la stratégie de mise en œuvre. Les espaces verts au nom de l’Etat et des collectivités doivent être aussi immatriculés. Aussi, la promotion des énergies renouvelables en rapport avec les sociétés évoluant dans le domaine doit être appuyée.
Par ailleurs, l’immatriculation des forêts classées et aires protégées est à poursuivre. Signalons que le ministre, toujours dans sa quête d’encourager et reconnaître les mérités de ces agents, a remis à 15 d’entre eux des médailles, dont 5 chevaliers de l’ordre national et 10 du mérite national. Elle a aussi profité de l’occasion pour remercier et féliciter les 50 agents qui ont fait valoir leur droit à la retraite. Les jeunes retraités ont reçu chacun une canne forestière, une enveloppe symbolique et une attestation de reconnaissance.
Mariam A. TRAORÉ
Source: Essor