Le Mali a célébré, le dimanche 22 septembre 2019, son 59e anniversaire. Cette fête a été l’occasion pour nous d’être informé du bilan élogieux de la Direction générale de la protection civile dirigée par le Colonel Seydou Doumbia. Avec un effectif de 3000 éléments qui atteindra 4000 à l’horizon 2021, la protection civile malienne a produit un résultat honorable en 2019 et prévoit plusieurs perspectives pour 2020.
Dans un document dont nous détenons une copie, les responsables de la Direction générale de la protection civile malienne ont, non seulement, fait le point des acquis de cette structure depuis le début de 2010, mais aussi ses perspectives pour 2020. Mais avant, ils ont jugé nécessaire d’éclairer la lanterne des Maliens l’effectif de ladite structure.
La protection civile malienne, vers un effectif de 4000 à l’horizon 2020
À en croire le contenu du document mis à notre disposition, la protection civile compte environ 3000 éléments en 2019 contre 1200 en 2014. Près de 400 femmes figurent dans cet effectif de 3000 éléments. Selon les responsables, cet effectif sera augmenté à 4000 à l’horizon 2021 à la faveur du recrutement annuel et continu, instauré par la Loi de programmation relative à la sécurité intérieure 2017-2021.
Le document précise que dans le cadre de renforcement de capacité, les fonctionnaires de la protection civile reçoivent des formations dans plusieurs domaines tant à l’intérieur qu’à l’extérieur. La Protection civile du Mali compte, aux dires de ses responsables, 14 directions régionales ; 01 groupement de sapeurs-pompiers à Bamako ; 10 compagnies de sapeurs-pompiers, 20 centres de secours, 16 postes de secours routiers, 06 postes de fructueux.
Les différentes interventions de la protection civile
La protection civile malienne a sauvé plusieurs vies à travers ses interventions dans plusieurs localités. « Ces dernières années, les soldats du feu sont intervenus dans plusieurs cas de sinistre : les inondations, les incendies, les accidents de circulation, les effondrements, les chavirements de pinasses et de pirogues, les noyades, les attentats terroristes, pour ne citer ceux-ci », lit-on dans le document qui précise que l’assistance et le secours lors des mouvements de populations est l’autre mission de la protection civile. Aussi, joue-t-elle un rôle prépondérant dans la couverture des évènements religieux, notamment les pèlerinages à la Mecque et à Kita.
Des activités menées en 2019
Selon le document de sa Direction générale, les activités menées par la protection civile en 2019 ont été menées par la gestion des inondations et des effondrements. « À ce niveau, les unités opérationnelles de la protection civile ont démontré toute leur habilité et leur professionnalisme à gérer des situations complexes, comme ce fut le cas lors de l’effondrement d’un immeuble, le 1er septembre au quartier Banconi où la prouesse des soldats de feu a permis de sauver 26 personnes coincées sous les décombres », précise le document. Depuis la date de l’effondrement de ce bâtiment, la protection civile a mis en place une nouvelle stratégie, celle des évacuations préventives des bâtiments à risque.
Les efforts de la direction générale de la protection civile dans le renforcement des capacités
La direction générale de la protection civile a, aux dires, de ses responsables, bénéficié de plusieurs équipements en 2019. Certains de ces équipements sont, entre autres, 10 ambulances médicalisées, 04 camions d’incendie, 01 grue, 01 échelle pivotante automatique, 05 Zodiacs, 10 véhicules de liaison de type BJ et plusieurs équipements en matériels et divers.
La réalisation de nouvelles infrastructures et des rénovations
Au cours de l’année 2019, plusieurs efforts ont été fournis dans le cadre la réalisation des infrastructures. La Direction générale de la protection civile a construit 2 centres de secours à Niamana et à San, celui de Bandiagara en finition ; 1 centre de secours fluvial à Niafunké, 2 postes de secours fluviaux à Kayes et à Ségou, 2 postes de secours routier à Mankoro et Gogui. Ce n’est pas tout, plusieurs infrastructures existantes ont été rénovées.
Perspectives 2020
Selon le document mis à notre disposition, la construction d’une école nationale de Protection civile moderne, la construction d’un centre fluvial à Bamako, la poursuite du recrutement et de la formation professionnelle du personnel, la création de nouvelles unités sont, entre autres, les perspectives de la direction générale de la protection civile pour 2020.
Boureima Guindo
Source: lepays