Le natif de Nèma (Nioro du Sahel), qui vient de nous quittés à l’âge de 78 ans, est un self made man reconnu. Lequel a gravé tous les échelons dans le domaine du commerce pour se hisser au sommet, au nombre des personnalités les plus riches du Mali.
Le désormais feu Dionké Yaranangorè dit Babou Yara savait cultiver et entretenir les relations de cousinage entre les Diawandos et les Kakolos. Raison pour laquelle, j’ai eu toujours eu accès à lui, malgré ses multiples occupations étant à la tête de plusieurs entreprises. De vendeur à la criée dans les rues et marchés de Bamako – d’après ce qu’il m’a dit- il a, petit à petit, bâti une immense fortune grâce à l’importation et la vente des hydrocarbures, du bazin, l’exploitation des mines et l’immobilier. Philanthrope, il a marqué de son empreinte l’histoire du commerce et des affaires au Mali au cours des dernières décennies. Il fut membre du Conseil économique, social et culturel (CESC) durant deux mandats. Membre consulaire de la CCIM, il a été aussi conseiller du Président de cette institution sous le mandat de Jeamille Bittar. Malgré le fait que lui-même soit un autodidacte, ses enfants ont fait de brillantes études au Mali et à l’étranger. Ce qui leur permet aujourd’hui d’assurer la relève, pour diriger, comme c’est le cas d’ailleurs déjà, les multiples sociétés dans lesquelles le père occupait le poste de Président-Directeur Général (PDG). Très certainement, à titre honorifique. En tout cas, la société Yara Oil, qui semble être la plus connue et où il occupait également le poste de PDG, est dirigée avec compétence et professionnalisme par son fils, Mamadou Yara, le Directeur Général (DG) de ladite entreprise qui compte aujourd’hui de nombreuses stations à Bamako et à l’intérieur du pays.
Dors en paix, cher Papa.
Source: Aujourd’hui-Mali