Sur une plainte du Centre de santé de la Commune V, le blogueur Ben Sangaré a été interpelé, hier, par la Brigade d’investigations judiciaires (BIJ). Il lui est reproché de réaliser et de diffuser sans autorisation une vidéo sur la morgue de la structure sanitaire.
la diffusion, lundi matin, sur les réseaux sociaux d’une vidéo montrant l’intérieur de la morgue du Centre de santé et de référence de la Commune V soulève un véritable tollé. Selon nos informations, la vidéo a été réalisée parle bloggeur Ben Sangaré, le dimanche aux environs de 2h du matin, pour des fins de dénonciation de l’état de la morgue. Sur le film où l’on aperçoit des corps sans vie, l’on entend le réalisateur fustiger le mauvais fonctionnement de la climatisation tout en affirmant que » des corps étaient en situation de putréfaction « .
Indignés par ladite vidéo, les responsables de la structure sanitaire ont mis à nu ces allégations. C’est ainsi que des journalistes ont été invités à visiter ladite morgue. Il ressort de notre passage qu’il n’y a qu’une seule caisse à glaçon (frigo) pouvant contenir six corps. Toutefois, la chambre froide, munie de deux climatiseurs, est aussi en état de conserver des corps. Et aucune des dépouilles aperçues n’était en phase de décomposition.
Face à cette situation, les responsables du Centre de Santé se sont réservé le droit de porter plainte contre l’auteur de la vidéo auprès de la BIJ. C’est ainsi que dans l’après-midi d’hier, le bloggeur Ben Sangaré a été interpelé. Plusieurs charges seraient formulées contre lui. Au moment où nous mettions sous presse, il passait en audition.
Par ailleurs, la direction de la structure sanitaire a également sommé trois de ses agents de garde à s’expliquer sur la réalisation de la vidéo à leur insu. Avant de prendre une décision qui pourrait contrarier les populations de la commune V, voire de la rive droite : désormais, aucun corps ne sera admis dans la morgue au-delà de la capacité de la caisse à glaçon. Quand bien même que la chambre froide est en capacité de conserver des cadavres.
Sory I. COULIBALY
Source: l’Indépendant