Ces journées, dans le cadre d’une mission conduite par le préfet de Diéma, Abou Diarra, a Diangounté Camara, Lakamané, Dioumara-Koussata, Béma et Diéma, ont aussi recommandé de « dynamiser les brigades de jeunes pour renforcer les mesures de surveillance et de protection », tout comme « éviter d’héberger des étrangers dans les lieux de culte, mosquées et églises ».
Ces rencontres ont permis de partager avec l’ensemble des acteurs clés de quinze communes, les mécanismes à développer et la conduite à tenir face à l’insécurité qui sévit, depuis un certain temps, dans la Région de Kayes, dans l’Ouest du Mali, en général et, en particulier, dans le Cercle de Diéma.
Dans chaque arrondissement, la rencontre a regroupé les responsables administratifs, les notabilités et leaders religieux, la société civile et les corporations de chasseurs, d’éleveurs, les ONG et partenaires, pour discuter de la problématique de l’insécurité. Elle a recueilli les avis et suggestions afin d’endiguer le fléau qui sème la terreur et la psychose au sein des populations, les empêchant, souvent, de vaquer correctement à leurs occupations.
Les conférenciers, le 2e adjoint au préfet, Bakary Dioman Diakité et le secrétaire général du Conseil de Cercle, Seydou Camara, ont projeté, à tour de rôle, une vue d’ensemble des différentes crises institutionnelles, politiques et sécuritaires au Mali, de 2012 à nos jours, et qui s’intensifient malgré les moyens déployés par l’Etat et ses partenaires.
M. Camara, a loué les nombreuses interventions des forces étrangères de Barkhane, de la Mission intégrée multidimensionnelles des Nations unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) et du G5 Sahel dans la lutte contre les djihadistes. « Malgré tout, le mal s’est propagé et a fini par gangréner le Centre du Mali, à travers des conflits intercommunautaires meurtriers ]et des attaques récurrentes », a dit le co-conférencier.
Dans la Région de Kayes, le Cercle de Diéma a été la porte d’entrée des djihadistes. « Entre janvier et février 2020, ajoute Seydou Camara, la ville de Diéma a été la cible de deux attaques terroristes perpétrées contre le poste de péage et la Brigade territoriale (BT), qui ont fait des morts et des dégâts matériels importants ».
A la question de savoir si les chasseurs pourraient disposer d’armes de guerre pour la défense des populations, des réponses claires et précises sur l’interdiction de cette pratique, conformément aux textes et lois en vigueur en matière de port d’arme, ont été apportées.
Au cours de ces discussions élargies, un accent particulier a été mis sur l’information, qui, selon du préfet Abou Diarra, « demeure la seule arme efficace contre le djihadisme et le banditisme ».
Le chef de peloton de la Garde nationale, major Noumoukou Traoré, du commandant de la Brigade territoriale de gendarmerie, major Abdoulaye Dissa, sont intervenus, à plusieurs reprises, pour apporter des éclaircissements par rapport aux comportements à adopter en période d’insécurité.
OB/MD (AMAP)