Par la lettre en date 31 juillet 2023, le Conseil supérieur de la diaspora (Csdm) demande aux autorités l’application du décret portant statut des Maliens établis à l’étranger. Effet, l’organisation rappelle au gouvernement le besoin urgent de mise en exécution effective du décret N°2021-0610/PT-RM du13septembre 2021. La demande a été notifié la semaine dernière non seulement au président de la transition mais également au premier ministre, au ministre des Maliens de l’extérieur et au ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale.
C’est un décret pris par le colonel Assimi Goïta, président de la transition qui a été adopté en 2021. Pour de nombreux observateurs, son application pourrait apporter des changements importants dans les associations et structures représentant la diaspora malienne. Mieux, le décret est censé départager différentes tendances se battant depuis plusieurs années au nom des Maliens établis à l’étranger.
Selon l’article 4 du décret, le « Malien établi à l’extérieur doit avoir sa résidence habituelle en dehors des frontières reconnues du Mali ». Il doit remplir en outre l’une des conditions suivantes : être enregistré comme résident à l’étranger auprès de la mission diplomatique ou consulaire du Mali couvrant son pays d’accueil ; être détenteur d’une autorisation de séjour ou d’un titre de résident du pays d’accueil. Toutefois, le statut du Malien établi à l’extérieur peut également être prouvé par tout moyen notamment à travers des documents dont l’extrait d’acte de naissance ou le jugement supplétif tenant lieu.
Selon l’article 4 du statut, le statut de Malien établi à l’extérieur est incompatible avec celui de Malien établi à l’intérieur. A ce titre, le Malien établi à l’extérieur, de retour au Mali de plus de 180 jours, ne peut se prévaloir de ce statut pour siéger dans une structure ou instance dédiée aux Maliens établis à l’extérieur ni les représenter dans une association de Maliens établis à l’extérieur.
L’article 6 souligne que « le ressortissant malien établi à l’étranger, qui retourne de façon volontaire au Mali, garde son statut de Malien établi à l’extérieur pendant 180 jours à compter de la date de son retour, à charge pour lui de déclarer ledit retour à la Délégation générale des Maliens de l’extérieur ou aux antennes d’accueil et d’information des Maliens de l’extérieur.
En cas de retour volontaire, l’intéressé garde son statut de Malien établi à l’extérieur pendant un délai de douze mois. L’article 7 du décret stipule que ‘’le migrant de retour est un citoyen malien qui, après avoir émigré vers un pays étranger, est retourné au Mali de façon volontaire, involontaire, ayant rempli ou nom les critères pour bénéficier du statut de Malien établi à l’extérieur. Et l’article 8 renchérit en indiquant que le « migrant de retour volontaire est un migrant qui a décidé de rentrer au Mali de son propre gré ».
Nouhoum DICKO
L’Alerte