À peine les assises de la diaspora malienne achevées que la justice a rebondi sur le dossier dormant du CSDM. Il s’agit de la guerre du récépissé, qui met sur scène judiciaire le président historique du Conseil Supérieur de la Diaspora Malienne (CSDM), Mohamed Chérif Haïdara, sur fond de transgression d’une décision de justice. D’où sa comparution devant la Brigade d’investigation judiciaire (BIJ) sur décision du tribunal de la Commune 3. Le commanditaire n’est autre que Monsieur Baidy Dramé de CSDM, qui conteste à Cherif Mohamed Haïdara le titre de président et récuse sa présence aux cérémonies solennelles ainsi que sur les tribunes publiques au nom de la diaspora malienne, en vertu notamment de l’annulation du récépissé qu’il détient par la Cour suprême.
Face aux médias, l’intéressé a affirmé n’avoir jamais été placé en garde à vue à la BIJ et a reconnu toutefois y être passé pour répondre à la convocation de la Brigade d’investigation judiciaire. Il est revenu dans la foulée à Ousmane SACKO, l’un des délégués du CSDM des États-Unis, de faire le point de la brûlante affaire d’usurpation de titre qui vise le principal conférencier, en présentant la présence de M Haidara au point de presse comme un cinglant de son placement sous mandat de dépôt. «Mohamed Chérif HAIDARA demeure le président du CSDM. L’annulation de notre récépissé par la Cour suprême est une affaire contre le contentieux de l’État et non contre le CSDM», a-t-il expliqué. Quant au principal concerné, il fait remarquer que le CSDM est déjà passé à la contre-offensive en justice à travers une tierce opposition qui rend l’arrêt de la Cour suprême suspensive. Par conséquent, a soutenu M. SACKO, la décision ne peut pas s’appliquer et c’est pourquoi M. HAIDARA demeure le président du CSDM. Le team de Cherif Haidara expliquera dans la foulée que sa convocation est tombée le vendredi d’avant les assises de la diaspora. Il est donc parti répondre le lundi à l’audition à laquelle la présence de la partie civile a fait défaut. La point de presse sera marqué par l’hommage à Tonka Barry, président de son club de soutien, froidement abattu la veille.
A KEÏTA