Malgré les difficultés et une rémunération peu alléchante, elles sont quotidiennement aux petits soins des participants au Dialogue national inclusif
Depuis dimanche dernier, ce sont plus de 1.300 délégués du Dialogue national inclusif qui travaillaient au sein de trois commissions au Centre international de conférences de Bamako (CICB). Il s’agit de la Commission paix, sécurité et cohésion sociale, la Commission gouvernance et social et la Commission économie et finance, culture, jeunesse et sport.
Pour rendre plus commodes les travaux de ces commissions, le Comité d’organisation du DNI, présidé par l’ambassadeur Cheick Sidi Diarra, a engagé une cinquantaine d’hôtesses d’une agence de la place, qui sont quotidiennement aux petits soins des participants. Si certaines sont placées dans les salles, d’autres sont tout le temps en mouvement pour apporter aux participants de la documentation, de l’eau ou des tickets à l’heure de la pause déjeuner.
Rokiatou Bassirou Camara, assistante du président du Comité d’organisation, explique que ces charmantes dames ne sont pas au CICB pour faire de la figuration. «Elles font un travail colossal dans la journée. Elles sont dans les salles pour faire passer le micro aux intervenants. Elles apportent de l’eau pour celui qui en fait la demande. On leur dit de faire ceci, de faire cela. Elles ont vraiment une journée bien remplie», détaille-t-elle.
Comme dans chaque travail, les hôtesses rencontrent aussi des difficultés. «Il y a des participants qui sont très exigeants. Ils nous demandent tout le temps de faire ceci, de faire cela. Quand certains sont fatigués, ils s’énervent facilement contre nous. Mais cela fait partie de notre boulot. Je ne me mets pas en colère parce que je les considère comme des tontons, des pères, ou des tantes, des mamans», confie Fatoumata Bah, une hôtesse d’une vingtaine d’années.
Une autre hôtesse qui a gardé l’anonymat explique qu’il y avait une cinquantaine d’hôtesses à l’ouverture du dialogue au Palais de la culture, mais pour ce qui concerne les travaux des commissions au CICB, il n’y a que la moitié qui travaille au quotidien.
«Le volume du travail est énorme pour ces 25 hôtesses, c’est ça qui fait qu’elles sont très épuisées. Mais certains participants pensent qu’elles refusent de travailler et qu’elles sont là seulement pour prendre les numéros des hommes», dit-elle.
À en croire notre interlocutrice, sur le plan de la rémunération, les hôtesses sont les moins gâtées. «Nous venons à 7 heures pour accueillir les premiers participants et nous quittons les lieux à 22h ou 23h après avoir préparé les salles. Mais nous n’avons que 10.000 Fcfa par jour», relève-t-elle.
Comme les hôtesses, les membres du secrétariat du Comité d’organisation se plaignent aussi du comportement de certains délégués. «Il y a des participants qui veulent prendre deux ou trois documents alors qu’ils n’ont droit qu’à un seul. Mais, nous leur expliquons calmement les choses pour que les travaux puissent bien se dérouler», témoigne le secrétaire du Comité d’organisation du dialogue, Mamadou Bandjougou Traoré.
Bembablin DOUMBIA
Source: Journal l’Essor-Mali