Le président de la République, Ibrahim Boubacar Kéita, attend des travaux de la phase nationale du dialogue national inclusif l’examen de la question d’une trêve sociale, durable et véritable ; des débats sur l’attitude d’une nation en guerre et l’épineuse question du sentiment anti-forces étrangères au Mali.
Le président de la République, Ibrahim Boubacar Kéita, a ouvert, le samedi 14 décembre 2019, les travaux de la phase nationale du Dialogue national inclusif dans la grande salle Banzoumana Sissoko du palais de la Culture Amadou Hampaté Bâ. L’événement a mobilisé du monde. Les chefs des Institutions, les membres du gouvernement, les ambassadeurs, plusieurs personnalités politiques et religieuses, la société civile étaient présents.
Cette phase nationale du Dialogue national inclusif est le couronnement d’un long processus pyramidal à caractère inclusif. Il s’agira pour les participants d’ausculter le pays pour voir quel est son mal, d’où nous vient-il et comment le soigner. Les participants constituent donc une force de propositions pour mieux asseoir le processus démocratique, adapter les institutions, corriger la gouvernance, stabiliser le pays, renforcer la commune volonté de vivre en commun.
Pour le président de la République, Ibrahim Boubacar Kéita, les attentes sont nombreuses pour sauver le pays et rien ne sera mis au-dessus du confort de nos compatriotes. «Je ne suis que le serviteur du Mali. Mon ambition, celle de mon gouvernement, sont de faire en sorte que le peuple malien soit respecté partout et qu’il vive décemment. Rien ne sera mis au-dessus du confort de nos compatriotes. L’Etat est à l’écoute de la demande sociale, se surpassant à chaque fois pour que les revendications soient gérées à la mesure de ses moyens».
Le président IBK souhaite que le Dialogue national inclusif examine la question devenue incontournable d’une trêve sociale, durable et véritable, qui permette une respiration minimale à un pouvoir public pris à la gorge par les dépenses militaires.
IBK souhaite également que ces assises débattent de l’attitude d’une nation en guerre. «Une attitude qui doit aller au-delà des indignations de pure forme. Nous devons être de solidarité authentique, palpable, mesurable avec nos soldats. Si le plus lourd fardeau revient à l’Etat, chacun d’entre nous peut faire un peu, chacun d’entre nous doit faire plus d’effort pour notre guerre, qui est une guerre de libération nationale, ni plus ni moins», précise le président de la République.
Concernant la montée en puissance du sentiment anti-forces étrangères au Mali, IBK demande aux Maliens de ne pas se tromper d’ennemi : «Mais il importe que nos compatriotes mesurent que s’en prendre à la Minusma, c’est s’en prendre surtout aux forces sénégalaises, burkinabè, togolaises, ghanéennes, tchadiennes. Cela est si inconfortable pour notre honneur de Malien, d’Africain ! Pareillement, nous devons dépasser le complexe colonial vis-à-vis de la France. Nos parents étaient engagés par elle sur les fronts des deux grandes guerres mondiales. Aujourd’hui, elle est notre alliée et ses soldats tombent sur notre sol comme les nôtres. Sachons raison garder !»
Wassolo
Le Débat