L’écran du portable venait de marquer 22h, une heure idéale pour bien d’internautes. Trois conducteurs de mototaxi ont repéré une jeune femme au charme irrésistible. Comme d’habitude en cette période caniculaire, en tenue légère, elle est calée dans une chaise les yeux rivés sur le téléphone portable.
Seule, comme d’habitude, sans qu’elle sache, elle est une proie facile. L’occasion fait le larron, a-t-on coutume de dire. Sans éveiller la moindre attention, les motos se sont rapprochés dangereusement d’elle, puis une bagarre s’en est suivie. Les trois ne sont pas de simples passants, mais des gens malveillants qui tentaient de l’enlever. Elle ne doit son salut qu’à la force de sa détermination à ne se laisser faire. Ses coups d’ongle, ses dents enfoncées dans la chair des agresseurs, agrémentés de coups de pieds distribués sans discernement et ayant touchés les parties sensibles, en plus de ses appels stridents au secours n’ont laissé aucune chance aux moto taximen. De bonnes âmes alertées par les cris accouraient. Au risque de s’exposer à la vindicte populaire, ils ont battu en retraite, avec pour seul butin un portable tombé pendant la bataille.
Quelle était la motivation de ce rapt ? La jeune femme ne roule point sur l’or pour en conclure que ses agresseurs étaient animés par le dessein de se faire les poches. La piste d’un règlement de comptes est écartée. Elle ne connaît le trio ni d’Adam ni de Eve. Par contre, sa beauté angélique couplée à sa solitude devant la porte à une heure avancée de la nuit explique la tentative d’enlèvement pour viol.
Source : L’Informateur