Les patients présentant une maladie chronique, surtout ceux qui prennent quotidiennement des médicaments, sont dispensés du jeûne. Et, malgré cela, certains tiennent à jeûner, convaincus de se sentir bien et d’être en mesure de tenir sans se mettre en danger. «Mais, ils se trouvent que ces patients ne demandent pas l’avis de leurs médecins avant de prendre leur décision et pire ils ne leur consultent non plus durant le mois de Ramadan, jusqu’à ce qu’ils se retrouvent aux urgences pour une grave complication de leur maladie», nous a expliqué Ousmane Diabaté, Docteur en diabétologie.
En effet, l’hypoglycémie fait partie des facteurs pouvant favoriser la survenue des crises de l’ulcère gastrique ; car, il sera aggravé par l’absence de prise de nourriture régulière, des maladies comportant de diarrhée ou de constipation, etc. Les diurétiques, à titre d’exemple, sont des médicaments utilisés pour abaisser la tension artérielle et faisant uriner. En cas de déshydratation, ça peut favoriser la survenue d’une insuffisance rénale aigue, de même les laxatifs peuvent provoquer une déshydratation, les sulfamides, les hypoglycémiants, les hypoglycémies dans la journée,…, l’on ne doit pas jeûner s’il est trop affaibli par sa maladie ou si sa maladie est déséquilibrée ainsi qu’un patient soigné pour élever ne devrait envisager le jeûne que si sa tension est normalisée.
Evaluation médicale avant d’entreprendre le jeune
Tout d’abord, le médecin contrôle la tension artérielle du patient, son poids puis lui prescrit un bilan biologique pour vérifier que ses glycémies sont correctes ainsi que son cholestérol et ses reins fonctionnent bien… Et à travers cette évaluation médicale, si le médecin autorise au patient de jeûner il le peut en ce moment. Mais en lui communiquant souvent de ses nouvelles ; c’est-à-dire, lui expliquant le déroulement de votre jeûne pour qu’il vérifie si le jeune est bien supporté.
Conseil pour ceux qui jeûnent
Une alimentation saine et équilibrée ne faisant pas l’impasse sur les fruits et les légumes mais surtout en limitant les excès d’alimentation gras et les boissons sucrées ou toute nourriture sucrée. En plus, il faut veiller sur les signes déshydratation, la soif intense, les urines plus sombres et plus odorantes, les vertiges, l’évanouissement ou maux de tête persistants. Selon notre diabétologue, si un de ces signes apparaît, il faut avertir votre médecin traitant.
Zénébou Maïga
LE COMBAT