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Développement urbain de Bamako: vers l’élaboration d’un schéma directement

Le projet d’assainissement et de développement urbain de Bamako(PADUB) a tenu, vendredi dernier, les travaux de la 5e réunion de son Comité de pilotage dans les locaux du département de la Décentralisation et des réformes de l’État. Cette rencontre a été l’occasion pour les acteurs d’actualiser le Plan d’action 2016. Aussi, il ressort des débats du jour que la mise en œuvre du PADUB accuse un léger retard, malgré ses acquis. Ce qui a amené le Comité de pilotage à recommander la prorogation de la date limite de versement des fonds du projet fixé actuellement au 30 juin 2016.

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L’ouverture des travaux était présidée par la représentante du ministre la Décentralisation et des reformes de l’État, Mme Zenabou AW, conseillère technique, en présence du Directeur du PADUB, Moussa BOCOM, des représentants de l’AFD, des directeurs des services centraux et rattachés, etc.
À l’ouverture des travaux, Mme Zenabou AW a souligné que le PDUB a pour objectif l’amélioration des conditions de vie des habitants de Bamako par la réalisation d’un programme d’assainissement intégré dans deux communes-cibles, à savoir : les communes II et V. Fruit de la coopération entre la France et le Mali, le PADUB vise aussi le renforcement des capacités de gestion urbaine des collectivités locales. L’acquisition du financement, a-t-elle fait savoir, a fait l’objet de deux conventions signées le 16 mars 2011 entre le gouvernement du Mali et l’AFD (Agence française de Développement) sur un prêt de 19 millions d’euros et une subvention d’un million.
Ce projet comprend plusieurs composantes, à savoir : la composante « assainissement » qui consiste en la réalisation d’infrastructures d’assainissement intégrées dans les communes II et V pur un montant de 17 millions d’euros. La composante « Gestion urbaine » qui prévoit le renforcement des capacités de toutes les collectivités de Bamako et environs en matière de gestion urbaine. Par ailleurs, on signale l’existence d’une enveloppe de 3 millions d’euro dont 1 million de subventions allouées à cette composante.
Malheureusement, la mise en œuvre du projet avait été suspendue suite à la crise sécuritaire et institutionnelle du 2012, a dit la représentante du ministre.
Cependant, avec le retour à la normale, la mise en œuvre du PADUB a pu reprendre, notamment par : la réalisation de travaux d’urgence, pour un montant de 3 millions d’euros ; le lancement des études de faisabilité pour la mise en place de l’Agence de l’Urbanisme. On note aussi le lancement des études pour l’élaboration d’un Schéma directement de Bamako ; le lancement des études techniques pour la réalisation des travaux d’assainissement intégré dans les communes bénéficiaires.
Malgré la reprise, a dit Mme Zenabou AW, la mise en œuvre du PADUB accuse un léger retard. Ce qui a amené le Comité de pilotage, lors de sa dernière réunion, à recommander la prorogation de la date limite de versement des fonds du projet fixé actuellement au 30 juin 2016.
Cette 5e réunion du Comité de pilotage a été une occasion pour les acteurs dudit projet d’actualiser le plan d’action 2016.
Selon les spécialistes, la ville de Bamako connaît une croissance urbaine sans précédente, depuis quinze ans, estimée à près de 6 % par an, ce qui en fait la sixième agglomération au monde de par sa vitesse de croissance. L’urbanisation s’est étendue au-delà de la ville proprement dite, à savoir ses six communes, englobant les communes périphériques dans une trame urbaine peu ou mal structurée.
À l’horizon 2025, plus de trois millions d’habitants résideront dans l’aire urbaine de Bamako.
Cette croissance s’effectue sans que les services et infrastructures ne se développent à un rythme équivalent. Les quartiers périphériques de la ville sont particulièrement sous-équipés et peu denses. L’effort de rattrapage à réaliser est énorme, notamment pour l’assainissement. Celui-ci ne peut se concevoir sous le seul angle du développement d’un service essentiel, important en matière de salubrité, développement économique, environnement. En effet, il doit être rattaché à la problématique plus générale de la maîtrise de la croissance et du développement du territoire urbain.
L’urgence de faire émerger une politique de développement, à l’échelle de l’agglomération afin de maîtriser et d’orienter le développement urbain, est reconnue par l’ensemble des acteurs impliqués dans la gestion urbaine. Celle-ci ne peut se concevoir sans comprendre finalement le contexte institutionnel particulier de Bamako. La capitale compte six communes et un district, chaque collectivité est représentée par un maire. Les défis auxquels sont confrontés les acteurs en charge du développement urbain sont de renforcer le processus de concertation, clarifier et renforcer les compétences en matière de gestion urbaine.

Par Abdoulaye OUATTARA

 

Source: info-matin

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