Au terme de 25 jours de formation, c’est une équipe qui sort au lieu d’un groupe de 50 jeunes (hommes et femmes) qui a suivi la session organisée par l’Observatoire des droits humains et de la paix (ODHP), présidé par Abraham BENGALY, avec l’appui de OSIWA.

Cette session qui a duré du 22 février au 25 mars, s’inscrivait dans le cadre du ‘’Projet de renforcement de la participation des jeunes et des femmes au développement local’’ (PARJEUF). Elle était animée par Dr Abdoulaye SALL, ancien ministre des Relations avec les institutions et président de CRI-2002. Y ont pris part deux experts (un Béninois et un Nigérien) ; des jeunes leaders des 6 communes du District et de la commune urbaine de Ségou.
La cérémonie de clôture, vendredi dernier, à la Maison de la femme et de l’enfant de Sabalibougou, a été marquée par la synthèse de la formation, par Dr SALL qui a parlé des modules dispensés : l’identité et la vision ; les leaders et le leadership des jeunes et des femmes sur le chantier de la démocratie, de la décentralisation, du développement régional et local ; la communication sur le développement local, en vue d’apporter des changements positifs dans la gestion des affaires locales ; l’identification des comportements, pratiques et outils susceptibles de contribuer à l’émergence et à la consolidation de la communication porteuse de changements positifs dans la gestion des affaires locales ; le plaidoyer ; le développement local : le bonheur par et dans le labeur, à travers notamment le suivi budgétaire et la reddition des comptes. La session a été marquée par un partage d’expériences en Afrique de l’Ouest, des exercices pratiques qui ont permis au formateur de relever certaines lacunes qu’il qualifie de « ADN du Malien » qui méritent correction : la défense de l’intérêt général ; la transparence ; l’expression de la compétence ; et la persuasion.
Le formateur a noté, avec satisfaction que si c’est un groupe de 50 jeunes qui a débuté la formation, c’est une véritable équipe dotée de vision et de stratégies qui en ressort.
Pour Gervais LOKO, l’expert béninois, cette session a été une expérience enrichissante. Il témoigne avoir beaucoup appris dans les domaines tels que l’administration, la décentralisation, la déconcentration, la participation citoyenne active.
Son homologue nigérien, Akasser Al Fazaz, Coordinateur national adjoint de SOS Civisme/Niger, a abondé dans le même sens que son prédécesseur en reconnaissant avoir également beaucoup appris. Il a ensuite souligné que le contrôle citoyen est une œuvre difficile. Et pour cause, a-t-il expliqué, s’adressant à des décideurs, il peut être considéré comme subversif. D’où son invitation à la prudence dans on exercice. De même, a-t-il fait valoir la nécessité de rendre compte à ses mandataires avant de demander des comptes aux pouvoirs publics.
Le porte-parole des stagiaires du PARJEUF, Bengaly GUINDO, président du Cadre de concertation des jeunes des partis politiques, a également témoigné de la mine de connaissances qu’a été cette session. Pour lui, la session a permis de démontrer que le pays a besoin d’unité dans la diversité. Après un infini remerciement au formateur, Dr SALL, sur tous les fronts de la transmission du savoir et de la connaissance, il a enfin martelé qu’il n’y a pas de succès collectif sans réussites individuelles.
Le président de l’ODHP, Abraham BENGALY, à la suite du formateur, a retenu que la défense de l’intérêt général ; la transparence ; l’expression de la compétence ; et la persuasion sont des indicateurs de l’avancée de la démocratie et qui représentent de ce fait un défi à relever au même titre que les autres qui assaillent notre pays. Au nombre de ces autres défis, M. BENGALY a cité la justice transitionnelle qui repose sur 4 piliers : savoir ce qui s’est passé ; la justice ; la réparation et la garantie de non reprise. Ces 4 éléments, a-t-il souligné, sont des préoccupations majeures, avec en toile de fond cette aspiration : « plus jamais ça ». Comment faire pour que cette aspiration se réalise ? C’est à présent cela le challenge pour lequel les jeunes du PARJEUF sont invités à s’impliquer pour avoir été à une nouvelle école pleine de sagesse. Pour lui, ils sont des privilégiés qui doivent s’intéresser à leur environnement.
Dans le pipeline du projet, pour les 10 mois à venir, a annoncé le président de l’ODHP : la mise en place des Comités locaux de participation citoyenne; la prise de contact avec les conseils communaux pour faire de la place à ces Comités ; l’ouverture d’espaces de dialogue ; l’organisation de foras et les échanges avec les populations…

Par Bertin DAKOUO

Source: info-matin