La gouvernance instaurée, ces dernières années, à l’Institut National de Prévoyance Sociale (INPS), est pleine d’espoir. Cette juxtaposition naturelle du passé et du présent au sein de la structure a amené son Directeur Général, Bréhima Noumoussa Diallo et son équipe, à consolider et à améliorer constamment les acquis en termes de prestations et de qualité de service rendu pour une meilleure protection sociale des assurés de l’Institut et l’apport d’assistance aux employeurs pour la survie et le développement de leurs entreprises. Du coup, sur le plan social et économique, l’INPS sous la tutelle du Ministère de la Santé et des Affaires Sociales est au cœur de l’exécution du programme présidentiel.
L’INPS est un maillon incontournable du développement social et économique au Mali. Cependant, la Protection Sociale de façon générale est l’ensemble des mesures préconisées par l’État et les Collectivités pour assurer la prise en charge des risques sociaux de la population. Elle est désormais perçue au plan mondial et au Mali, comme une composante clé dans les stratégies de réduction de la pauvreté. En bloc, la sécurité sociale contribue à briser le cycle intergénérationnel de la pauvreté par le développement du capital humain.
Aux grand maux, les grands remèdes
De nos jours, s’il y a un système qui soulage les Maliens en matière de prise en charge des maladies, c’est bien l’Assurance maladie obligatoire (AMO). Depuis son institution en 2009, nombre de nos compatriotes ont vu leurs dépenses de santé diminuer. L’AMO, en effet, facilite à la fois l’achat de médicaments, les analyses et les radiographies et réduit le coût des soins. Au cœur de ce dispositif qui facilite la vie se trouve l’INPS qui a signé une convention spécifique avec la Caisse nationale d’assurance maladie (CANAM) afin de consolider l’AMO.
Dans ce mécanisme de prise en charge, la CANAM confie à l’INPS le soin d’exécuter pour son compte, les opérations relevant du recouvrement des cotisations majorations et pénalités dues par les populations qui lui sont affiliées selon les conditions édictées à un décret qui détermine les taux et les modalités de recouvrement des cotisations des bénéficiaires du régime de l’Assurance maladie obligatoire.
Au regard des avancées que notre pays a enregistrées depuis la mise en place de l’AMO, le gouvernement a engagé en 2015 un processus devant aboutir à l’institution d’un mécanisme de couverture maladie universelle. Il s’agit de préparer les instruments légaux susceptibles de permettre au Mali d’étendre la couverture maladie à toutes les catégories de la population par une mise en cohérence des différents dispositifs existant actuellement afin d’en garantir le maximum d’efficience. Ce faisant, le Régime d’Assurance Maladie Universelle qui sera mis en place procédera du renforcement de la solidarité et de l’équité dans l’accès aux soins de santé de toutes les catégories de la population.
De bonnes perspectives
L’institution du Régime d’Assurance Maladie Universelle (RAMU) depuis le 20 juin 2018 vise à défragmenter les dispositifs de couverture du risque maladie existants en vue d’offrir à l’ensemble de la population malienne un régime d’assurance maladie unique qui couvrira toutes les catégories sociales par des mécanismes plus adaptés.
Pour gagner ce pari le Ministre de la Santé et des Affaires Sociales, M. Michel Hamala Sidibé, s’est fixé une vision : ‘’sortir le Mali de l’offre de santé et aller vers l’offre de soins’’. Et pour relever ce défi au Mali, le département en charge des Affaires sociales se doit de travailler en synergie d’action avec l’INPS pour l’application du RAMU qui prévoit une disposition spécifique de prise en charge des maliens de l’extérieur ; soit par l’affiliation directe aux catégories assujetties à l’AMO (fonctionnaires ou autres travailleurs), soit par l’affiliation à la mutualité malienne (autres personnes vivant à l’extérieur).
C’est à ce titre que la santé des maliens de l’intérieur tout comme de l’extérieur devient l’une des priorités du programme présidentiel. Déjà, l’INPS travaille d’arrache-pied pour l’application de cette vision de protection sociale au Mali.
Malgré la crise multidimensionnelle que le Mali traverse, l’INPS arrive aujourd’hui, à payer les pensions grâce à un service d’immatriculation efficace. C’est dans cette dynamique que sa participation à la réussite du développement social au Mali continue de faire tache d’huile.
En attendant, l’implication de l’INPS pour l’institution du RAMU au Mali, vise à défragmenter les dispositifs existants de la couverture du risque maladie en vue d’offrir à l’ensemble de la population malienne un régime d’assurance maladie unique qui couvrira toutes les catégories sociales par des mécanismes plus adaptés.
Jean Pierre James
Source: Le Nouveau Réveil