Évaluée à plus de deux milliards de FCFA, l’Agence des technologies et de l’information de la communication (AGETIC) a adopté son budget, hier mardi, lors de sa 41e session ordinaire du Conseil d’administration. Outre l’adoption du budget, la session a permis de dégager les grandes lignes de l’Agence au titre de 2018. L’accès gratuit au WiFi dans le District de Bamako et la poursuite de la modernisation de l’administration malienne font partie des priorités de l’exercice.
Le Secrétaire général du ministre l’Économie numérique et de la communication, Cheick Oumar MAIGA, a présidé la cérémonie d’ouverture de la session. Il était entouré, dans la salle de réunion du ministère de l’Économie numérique, des administrateurs. L’adoption du programme d’activités de 2018 et le budget y afférent ; l’examen du rapport d’activités de l’exercice écoulé étaient des questions à l’ordre du jour de cette session ordinaire.
Après vérification des mandats et du quorum, le Secrétaire général MAIGA a rappelé que l’AGETIC joue un rôle très important dans la modernisation de l’administration publique de notre pays. En ce siècle de la mutation de la technologie, les TIC sont de vrais leviers stratégiques de transformation de notre administration, a indiqué M. MAIGA, avant d’ajouter qu’ils jouent le rôle d’interface dans le but de répondre aux attentes des citoyens et des entreprises.
« L’administration et la population doivent jouir d’une meilleure circulation de l’information et de meilleurs services et outils. Les informations officielles doivent être accessibles aux citoyens avec célérité et à moindre coût, grâce à l’écosystème digital », a-t-il soutenu.
Par coup de force majeure, les grands chantiers de l’AGETIC ont été enlisés par des récessions budgétaires récurrentes depuis 2012. Mais ces réalités n’ont pas empêché l’agence de s’atteler à la mise en œuvre de ses activités annuelles et ses actions prioritaires retenues dans les documents de politique nationale, de plan stratégique national des TIC et du Plan Mali numérique 2020 par le gouvernement, s’est-il félicité.
Évoquant ensuite le programme d’activités de 2018, le Secrétaire général du ministère de l’Économie a indiqué que celui-ci s’articule autour trois objectifs majeurs. Il s’agit de la modernisation de l’administration publique, du désenclavement numérique des communes du Mali et de l’intégration des TIC dans les programmes de l’éducation, de l’administration scolaire et de la recherche.
Dans la mise en œuvre de ce programme d’activités, il a souligné que la priorité sera donnée à la consolidation et à l’utilisation des outils de communication entre l’administration et les citoyens. Les chantiers en cours relatifs aux applications métiers ainsi que l’informatisation par grappes des services prioritaires, qui favoriseront le travail collaboratif entre les départements ministériels, vont se poursuivre. Aussi, au niveau central et déconcentré, il est prévu la création d’unités TIC au sein des départements pour mieux gérer le potentiel de l’outil de la télécommunication.
Outre ces actions, après une décennie, le Secrétaire général du ministère de l’Économie numérique estime qu’il est primordial d’entamer la phase de démonstration de la rentabilité économique des investissements réalisés au titre de l’administration électronique.
« Un programme pilote de capitalisation des TIC sera mis en place pour les services informatisés. Le programme fonctionnera sur la base de cibles de réduction budgétaire, applications à certaines dépenses de fonctionnement. Ce programme sera progressivement élargi à l’ensemble des services informatisés », a-t-il expliqué.
Enfin, il y a le programme de la popularisation de l’accès à l’internet, via le WiFi gratuit dans le District de Bamako. Cette initiative doit se concrétiser cours l’exercice 2018.
Parlant du budget de 2018, il est estimé à plus deux milliards FCFA, soit une baisse de 47 % par rapport à l’année 2017.
Par Sikou BAH
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