La Fédération des associations pour le développement des communes de l’inter-fleuve (FADCIF) a animé, le samedi 23 février, une conférence de presse pour informer l’opinion nationale et internationale sur ses objectifs et ses domaines d’intervention. C’était à Sotuba sous la présidence du président du conseil d’administration, Yaya COULIBALY, en présence de plusieurs responsables de la FADCIF.
Cette conférence de presse a été l’occasion de briefer les hommes de médias sur les organes et les rôles de la FADCIF ; de présenter le bilan et informer sur les perspectives.
La Fédération des associations pour le développement des communes de l’inter-fleuve apporte depuis sept ans son soutien au développement dans les 49 communes rurales de l’inter-fleuve. Fondée en 2011, la FADCIF soutient et accompagne les mairies, les populations et les structures socio de base des communes de l’inter-fleuve. Active dans la zone enclavée entre le fleuve Niger et son affluent, le Bani, la Fédération, qui englobe les associations des communes de Soye, de Dinandougou, Zan Coulibaly, Belenitiegny et Ké-Macina, agit en collaboration avec les populations locales et veut contribuer au développement durable des campagnes.
« Il faut développer notre zone et une seule association ou commune ne pourrait jamais réussir ce pari. Nous devons faire des ponts sur le fleuve Niger à Macina et un autre sur le Bani à San. Il y a d’autres défis comme l’électrification, l’installation d’au moins quatre hôpitaux, des écoles primaires, secondaires et universités, la construction des routes goudronnées… », a affirmé Yaya COULIBALY, président du Conseil d’administration de la FADCIF.
Il a déploré que malgré que leur localité produit pour le reste du pays, elle bénéficie peu de soutien de l’État pour un véritable développement. Face à cette réalité, la Fédération, par la voix du président du conseil d’administration, a saisi l’occasion pour interpeller le gouvernement, les responsables d’institutions, les ONG et les autres partenaires au développement du Mali. Pour lui, il faut une véritable intégration de l’inter-fleuve et ses populations à travers des projets prioritaires.
Avec la crise sécuritaire qui mine le centre du pays, les populations de la zone concernée souffrent à cause des attaques terroristes, du grand banditisme et de l’absence des agents de l’État. L’école ne fonctionne plus et les populations n’ont plus de moyens et vivent dans une souffrance totale.
Pour juguler ces difficultés, la fédération a lancé un appel à tous les ressortissants de l’inter-fleuve à rejoindre leur combat afin de soulager les populations locales.
De sa création à nos jours, la FADCIF a initié plusieurs projets et elle entretient une bonne collaboration avec les mairies. Elle s’est donné les moyens d’adapter et d’harmoniser ses textes fondamentaux au contexte de l’OHADA et s’est positionnée en tant qu’organisation de la société civile, en vue d’une contribution positive à la promotion de la prospérité, de l’entente, de la paix et du bien-être des populations de l’inter-fleuve.
De même, elle a contribué à l’orientation des experts du ministère de l’Administration territoriale et de la décentralisation sur le projet de loi sur le nouveau découpage administratif.
La FADCIF se prépare à démarrer le processus de validation de son plan stratégique par les maires des communes de l’inter-fleuve.
PAR MODIBO KONE
Source: info-matin