Le Président IBK a eu ce 5 mars 2018 une deuxième rencontre avec son challenger Soumaïla CISSE au Palais de Koulouba pour parler du Mali. Ainsi, après le déblaiement du terrain du dialogue, par un tête-à-tête, le 27 février 2019, la rencontre d’hier devrait permettre aux deux personnalités d’aller au fond des sujets qui fâchent : le contentieux électoral ; la création d’un cadre de dialogue ; l’approche des réformes en chantier ; la crise sécuritaire, économique et financière, sociale. L’enjeu était clair : le devenir du Mali.
La rencontre tant attendue entre le Président Ibrahim Boubacar KEITA et l’honorable Soumaïla CISSE, candidat malheureux à la présidentielle de 2018 a eu lieu, loin des micros et des caméras, comme ce fut le cas le 27 février.
Lors d’une première rencontre, tel que rapporté par le Chef de file de l’Opposition lui-même, dans une interview à la presse, il a été question de partager ensemble les difficultés : « qu’on soit tous les deux conscients du niveau des difficultés ; qu’on se mette quelque part à niveau les informations que nous avons. Je crois quand nous mesurons la gravité de la situation, nous mesurons tous les deux l’état du pays, c’est en ce temps qu’on peut essayer d’aborder les solutions et trouver les hommes, les associations, les partis politiques, tout ce qui peut aider à sortir de la crise », a confié le chef de file de l’opposition à la presse. C’est donc, ce rendez-vous décisif tant attendu qui a eu lieu hier entre les deux personnalités qui semblent mesurer aujourd’hui la gravité de la situation du pays.
Au-delà des intérêts personnels, ‘’c’est le Mali’’ en crise qui a été donc privilégié. En effet, le pays fait face actuellement à une crise sécuritaire, et sociale : ‘’les grèves qui perlent, ces écoles qui ferment, le boycott du Cadre de concertation national par l’opposition. C’est très préoccupant’’, avait souligné Soumaïla CISSE. Aujourd’hui, une convergence de vue entre le Président de la République et l’Opposition est décisive dans la résolution de ces préoccupations.
La rencontre entre IBK et Soumi était aussi décisive pour aplanir les divergences dans le cadre de la réforme constitutionnelle en cours au Mali. En effet, malgré la volonté annoncée du Président de tirer les leçons des échecs présents pour mener une révision constitutionnelle inclusive, le processus est buté, depuis quelques semaines, à une réticence des principaux partis politiques de l’opposition qui dénoncent la démarche adoptée par le gouvernement.
Alors que le Chef de file de l’Opposition propose un dialogue politique préalable, les FARE de Modibo Sidibé parlent de ‘’conférence des forces politiques et sociales’’. Ces deux positions sont aux antipodes de la démarche du gouvernement qui a opté pour un Cadre de concertation nationale qui fait l’objet de boycott par les opposants. Le blocage est quasi-total et il était attendu des deux personnalités des solutions concrètes pour une sortie de crise globale.
Nous y reviendrons !
PAR SIDI DAO
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