Durant deux jours, Siby a été un cadre d’échange et de partage d’expériences, de formation et démonstration sportives dans le cadre des activités des journées sportives au féminin de l’Association pour la promotion de la jeunesse et du sport. Un événement qui, en plus des jeunes sportives, a mobilisé aussi les autorités politiques, administratives, coutumières et le partenaire principal, à savoir l’UNICEF. La présidente de l’APJS, Sy Aminata Makou Traoré, ancienne championne en Taekwondo de renommée internationale, n’a pas manqué de rappeler qu’ à travers cette initiative, il s’agit pour eux de jouer leur partition pour une éducation de qualité pour chaque enfant, à l’égalité des sexes, à l’émancipation et à l’autonomisation des femmes ; à la sensibilisation aux bienfaits pour la santé et la prévention de certaines maladies ; la reconnaissance et l’inclusion des personnes handicapées ; la dépollution de l’environnement ; la paix et la résolution des conflits.
Elle a aussi insisté sur la nécessité pour les partenaires et nos autorités de combler le manque d’espaces réservées aux jeunes filles pour la pratique du sport et sensibiliser les parents sur le rôle que peut jouer le sport dans l’amélioration des connaissances des filles liées à la santé sexuelle et procréatrice.
Enfin, elle a remercié l’UNICEF pour son implication et son accompagnement technique et financier ayant permis la tenue des journées. Intervenant au nom de l’UNICEF, Amadou Samaké a apprécié à juste titre cette initiative de l’APJS qui permet, selon lui, aux jeunes filles de se familiariser avec leur corps, tout en exerçant des compétences sociales essentielles pour leur participation active à la communauté. Pour le représentant de l’UNICEF, avec la promotion du sport, de la diversité, de la paix, de l’inclusion et de la solidarité, les Journées sportives au féminin sont un exemple de la mise en œuvre de la Convention relative aux droits de l’enfant, que le Mali a été parmi les premiers pays à signer. “La Convention relative aux Droits de l’Enfant est un document essentiel qui liste tous les droits des filles et des garçons pour une vie épanouie. Son article 32 nous rappelle ceci : ”chaque enfant a le droit de se reposer, de se détendre, de jouer et de participer à des activités culturelles et créatives”, a soutenu Amadou Samaké. Le sous-préfet de Siby, Mme Touré Elizabeth Kéïta, a, de son côté, apprécié à juste titre cette initiative car, à l’en croire, les journées sportives au féminin permettent de mener des activités sportives avec les adolescent(e)s/jeunes de Siby en vue de booster leur capacité de résilience (estime de soi, le bien-être physique et mental) ; de faire produire aux adolescents/jeunes de Siby des messages sur le manque d’espaces réservés aux jeunes filles pour la pratique du sport ; le rôle que peut jouer le sport dans l’amélioration des connaissances des filles liées à la santé sexuelle et procréative, les conséquences du mariage avant les 18 ans sur la santé et le bien-être des filles ; la gestion de l’hygiène menstruelle, etc.
En marge de ces journées, des formations ont été organisées sur les conséquences du mariage précoce ; la gestion sereine de l’hygiène menstruelle ; l’autonomisation des filles ; la reconversion du sportif…
Et des dons d’équipements ont été faits aux jeunes filles.
Kassoum THERA